Algérie

Abba, Belamri, Zellagui, les éternels oubliés



Sétif a, à l'instar des autres régions du pays, célébré hier la journée nationale de l'étudiant. Le 53e anniversaire du « 19 mai 1956 », jour où lycéens et étudiants avaient déserté les bancs de l'école et de la fac, a été marqué à Sétif par des conférences. Des structures éducatives ont été également baptisées. Néanmoins, ceux chargés d'une telle opération, continuent, pour on ne sait quelle raison, de tourner le dos à de nombreux intellectuels et hommes de lettres de la région. Baptiser une école, une maison de culture, un lycée, une bibliothèque, une école des beaux-arts ou un des pôles universitaires au nom de Nouredine Abba, (conférencier, dramaturge, poète et militant), seul journaliste algérien ayant couvert le fameux procès de Nuremberg, est un devoir de mémoire.L'auteur de « Aubade pour une gazelle », « Cocktail africain », « Pour un monde meilleur, suivi de « cueillette africaine », feu Saïd Zellagui, cet excellent professeur de français, reconnu ailleurs, a, lui aussi, droit à une reconnaissance, tout, comme l'illustre auteur de plusieurs recueils de poèmes, de contes et de romans, le Dr Rabah Belamri, avec bon nombre d'autres érudits qui méritent que des édifices publics portent leur nom pour les incommensurables services rendus à la nation. Par devoir de mémoire, la dynamique association des anciens élèves des lycées, Kérouani et Gaïd, peut et doit militer pour ressusciter les éternels oubliés.


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