La brigade mixte de lutte contre la fraude commerciale, constituée
d'éléments de la direction du commerce, des services d'hygiène de l'APC de
Constantine et des services de sécurité, a découvert cette fin de semaine un
lieu d'abattage clandestin en pleine activité au niveau de la cité des Frères Abbès
(Oued El-Had).
Lors de leur descente opérée dans
une discrétion totale et une rapidité dans l'action d'intervention, les agents
de la brigade en question ont découvert six carcasses de vaches au sein de cet
abattoir clandestin, une viande prête à l'écoulement dans des marchés
informels. «Les six vaches ont été saisies» par la brigade de lutte contre la
fraude commerciale, «car la réglementation interdit formellement de mettre en
vente la viande de vache, de brebis ou d'agnelle en raison notamment du péril
qui pèserait sur la reproduction du cheptel local bovin et ovin, en sus du fait
que cette viande n'a été soumise à aucun contrôle sanitaire des services
vétérinaires», nous signale le représentant de la direction du commerce au sein
de cette brigade.
Aussi, l'on procédera à la saisie
de tout le matériel trouvé sur les lieux, bien sûr utilisé pour les besoins de
l'abattage et le dépeçage des vaches ou autres agnelles. Quant au propriétaire
de cet abattoir clandestin, il a été arrêté, puis laissé en liberté provisoire
par le magistrat instructeur, en attendant sa traduction devant la justice sous
le chef d'inculpation de création d'un lieu d'abattage clandestin. Hélas,
faut-il le souligner, ce n'est là qu'une prise négligeable par rapport à
l'ampleur du phénomène de l'abattage clandestin durant le mois de Ramadhan, et
il suffit de faire un petit tour à travers les marchés informels de la ville
pour s'en rendre compte.
A la cité Boudraa Salah, à
Souika, à Aouinet El Foul..., la viande non estampillée est proposée à la vente
sur des étals en plein air. Pis, le poulet est égorgé publiquement à travers
ces marchés informels, puis glissé dans une eau chaude douteuse, qu'on ne se
donne aucune peine de changer de temps à autre, avant d'être déplumé et remis au
client, tout content d'avoir réalisé une bonne affaire en payant à peine les
200 dinars (parfois moins) en contrepartie. Sans mesurer tous les risques de
maladie qu'il ramène chez lui, malgré toutes les mesures de contrôle initiées
par les pouvoirs publics durant ce mois de Ramadhan. Le résultat ne sera jamais
efficace sans une sensibilisation du consommateur sur les dangers qui pèsent
dans ces conditions sur sa santé et celle des siens.
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Posté Le : 13/09/2009
Posté par : sofiane
Ecrit par : A Zerzouri
Source : www.lequotidien-oran.com