Algérie

Abassi Madani revendique son indemnisation



L'ancien numéro 1 du Front islamique du salut (FIS) dissous, qui se trouve depuis 2005 à Doha, la capitale du Qatar, est sorti hier de son silence pour revendiquer son droit à une indemnisation financière pour les années passées en prison et en assignation à résidence. L'ex-leader du parti dissous revient, dans un communiqué de presse, sur les circonstances qui l'ont poussé à saisir la commission de l'ONU pour la défense des droits de l'homme afin de demander une réparation financière pour sa condamnation qu'il a qualifiée d'»abusive». Abassi Madani, pour rappel, s'était engagé en 2005 à ne faire aucune déclaration médiatique ni à participer à une activité politique, en contrepartie de sa remise en liberté par les autorités. «La commission des droits de l'homme a conclu que mon jugement par un tribunal militaire était une violation des articles 9 et 13 du traité international des droits civiques et politiques, approuvé par l'Algérie en 1989... Et de ce fait, mon indemnisation est l'instauration d'un principe important de la responsabilité internationale des Etats qui confirme le droit à l'indemnisation des victimes...», affirme l'ancien leader du FIS dissous. Revenant aux déclarations de Farouk Ksentini qui avait déclaré que la recommandation de la commission onusienne était une ingérence dans les affaires internes du pays, Abassi précise que l'Algérie a signé le traité de 1989 et, de ce fait, elle a ouvert la porte à toutes les victimes de recourir à l'organisation internationale pour revendiquer des indemnisations. Pour l'ex-numéro 1 du parti dissous, le plus important dans cette décision prise par la commission onusienne est qu'elle insiste sur la prise de toutes les dispositions légales et administratives pour que ce genre de «violation» ne se reproduise plus jamais à l'avenir. Avant de conclure, Abassi affirme que la sortie de la crise que connaît le pays n'est possible qu'à travers une vraie réconciliation, en tournant la page au passé douloureux qu'a connu l'Algérie. Il recommande, ainsi, la création de «commissions de vérité», à l'exemple de ce qui s'est passé en Afrique du Sud et en Amérique latine, «pour mettre toute la lumière sur cette crise et éviter de refaire les erreurs du passé».


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