Algérie

Ababsa Abdelhamid



Ababsa Abdelhamid
Né : le 15 décembre 1918
Lieu : à Barika (Batna).
État civil : Ababsa Abdelhamid
(Auteur compositeur interprète et poète ,)

Une famille de musiciens pendant près de 40 ans, le père a été l’une des grandes figures de la musique algérienne Ababsa Abdelhamid Orphelin de mère à dix mois. Grandit à Biskra
Abdelhamid Ababsa apprit la musique en allant tapoter du piano dans une taverne du côté de l'Amirauté qui appartenait à un Italien. Messaoud el Habib, un pianiste qui fut durant de longues années le musicien attitré de Cheikh el Afrit, aux côtés de M'hamed el Kourd, l'aida beaucoup. Par la suite, il apprit le luth, l'orgue (el manfakh).
Mais, le secret de la musique, il l'a pénétré en autodidacte et ses premiers pas dans la chanson nationaliste, il les fit en mettant en musique une qacida de son père. C'est lui aussi qui composa la musique du chant patriotique Fidaou el Djazair de son ami Moufdi Zakaria. Né dans le terreau du nationalisme et de la poésie populaire, il atteint la plénitude dans l'interprétation des chants, celle des qaçaids, en 1936, à Tlemcen, sur la place El Kheddam, quand il chanta devant douze mille personnes, le nachid Fidaou el Djaiair. Pour cela, il sera proscrit de la ville.
Depuis, il se mit à composer des qacidates et des chansons. En 1942, il enregistre chez Pacific Talet aâlya, en 1944 Ya rahala, mais c'est Hyua qui connut le plus grand succès, chanson qu'il interpréta pour la première fois, après Slimane Mégari, en 1938, à la radio d'Alger, et qu'il n'enregistre sur disque qu'en 1947. Depuis cette date, cette chanson qu'interprétera avec brio également El Bar Amar, demeure la plus demandée et la plus appréciée par les mélomanes. Après cet exploit, encouragé par le public, Abdelhamid (Abdelmadjid à l'état civil) monte sa propre troupe Djawalat Ababsa (19371976) et composa lui même les poèmes de ses chansons.
En 1945, il dénonce le massacre du 8 mai et en 1946, lors d'un meeting, il chanta la même chanson à Paris et se retrouva en prison, pour deux ans, en compagnie de Cheikh El Hasnaoni. Durant la guerre de libération, il organise en France des galas privés pour la communauté émigrée et à la veille de l'indépendance, il se consacra aux anachid et chansons patriotiques.


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