Algérie

AARASD: La récente décision du CPS sur le Sahara occidental bat en brèche les manœuvres marocaines



La présidente de l'Association des amis de la RASD, France (AARASD), Régine Villemont, a déclaré que la récente décision du Conseil de paix et de sécurité (CPS) de l'Union africaine visant à remettre la question sahraouie dans son véritable contexte de décolonisation a battu en brèche les manœuvres marocaines, saluant le discours du président de la République, M. Abdelamadjid Tebboune, lors de la réunion de l'organe de l'UA tenue le 9 mars dernier."J'ai énormément apprécié l'intervention du Président Tebboune au CPS de l'UA. C'est très important car cet organe a réitéré l'engagement de l'UA en faveur du peuple sahraoui" qui lutte pour son droit à l'autodétermination, a souligné Mme. Villemont dans un entretien à Patrie News, paru mercredi.
Pour cette amie de la révolution algérienne, la décision de l'UA de remettre la question sahraouie dans son véritable contexte de décolonisation en mobilisant le CPS dans ce sens, "bat en brèche les manœuvres et simagrées" du Maroc.
"Il était donc important que l'UA trace de nouveau ces lignes rouges que le Maroc croyait pouvoir franchir sans conséquences. Le message de l'UA a été très clair. Ce n'est pas parce que le Maroc a adhéré à l'UA en 2017 que les choses vont changer, et que son acte constitutif peut être modifié", a ajouté la présidente de l'AARASD.
Au niveau africain, "le respect des anciennes frontières coloniales reste de mise", a noté Mme Vilemont qui s'attend à ce que "cela ait des conséquences au niveau du Conseil de sécurité". "Cet organe, qui se réunit incessamment dans le courant de ce mois, devrait désigner un nouvel envoyé spécial, mais aussi et surtout rendre la pleine mesure de cette reprise du conflit armé (au Sahara occidental)", a-t-elle insisté, mettant l'accent sur le "black-out total imposé par le Maroc pour tenter de nier cette réalité sur le terrain".
D'autre part, "il faudrait apporter plus de considération à cette question (sahraouie)". "Cette question n'est malheureusement pas bien suivie par les médias locaux (français)", a-t-elle déploré.
La télévision française est extrêmement "prudente" quand il s'agit du Sahara Occidental, a-t-elle constaté. Quant à la position de la France à l'ONU et au Conseil de sécurité, "la position de ses hommes politiques ne change pas s'agissant du Sahara Occidental, qu'ils soient de gauche ou de droite", a-t-elle ajouté. "Il y a beaucoup d'intérêts économiques et financiers en jeu. Il existe aussi une sorte d'intérêt complaisant en faveur de la monarchie du Maroc de la part de la plupart des dirigeants français", a-t-elle noté.
En France, "c'est surtout le PCF et les verts qui sont fidèles à leurs convictions en faveur de l'autodétermination et n'ont pas peur de l'exprimer publiquement au niveau national", a-t-elle poursuivi.
Au sein de son association, "la flamme de cette solidarité ne s'est jamais éteinte, et elle demeure toujours", a-t-elle affirmé. Ce qui est également important, a-t-elle dit, c'est la présence de la diaspora sahraouie.
"Les générations qui sont arrivées en France depuis les années 60 font qu'il existe désormais une communauté structurée et capable d'agir efficacement sur le terrain", a-t-elle dit.
Concernant la décision de l'ex-président des Etats-Unis, Donald Trump, de reconnaitre la prétendue souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental, Mme Vilemont a estimé que le secrétaire d'Etat américain, Antony Blinken, a fait des déclarations "encourageantes". "A mon avis, les actuels dirigeants américains vont laisser couler, et laisser mourir cette déclaration (...) Plus personne ne va plus évoquer cette question. C'est ce que je prévois.
Les Américains, ont toujours été attentifs au droit international", a-t-elle dit.


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