Aâmou ! Parking !

Les équipes d'Elon Musk ont mis moins de trois ans pourcréer la Tesla. Nous allons bientôt mettre trois ans sans avoir
tranché la question des... voitures de moins de trois ans.
Et sûrement plus de trois ans
sur celle de l'industrie automobile !
Une loi modifiant le code pénal. Encore une ! Elle vient d'être promulguée. Et elle promet la géhenne, l'enfer à plusieurs catégories d'enfreignants, de contrevenants. Entre autres, les stars des parkings sauvages, à qui nous avons donné un p'tit nom, un doux surnom : les parkingueurs. L'occasion pour moi, ici, aujourd'hui, de revenir sur ces « constantes nationales » fossilisées, devenues in-bougeables, presque inviolables. Donc, les parkingueurs. Je ne compte plus les arrêtés, les décisions, les lois et peines pénales dont on les a menacés depuis des lustres et des ampoules grillées. Leurs bâtons continuent aujourd'hui encore, en 2022, de virevolter au-dessus de nos pare-brises ! Autre constante, les plagistes, parents proches, cousins consanguins des parkingueurs. Eux aussi, on leur a livré bataille, confisqué quelques tables, chaises et parasols, comptabilisé, une larme à l''il, les estivants qu'ils auront trucidés pour refus de payer le droit de nager dans une plage publique, puis... pfut ! Les gendarmes en ont eu assez de collecter des tables en plastique, ayant d'autres chats à fouetter, et les plagistes sont redevenus ce qu'ils n'ont jamais vraiment cessé d'être : les rois incontestés de nos étés et de nos vacances en mode « tourisme local ». Dans cette même famille des intouchables, vous avez aussi le sachet noir. Ah, le sachet noir ! Et l'occasion pour moi de me remémorer avec une pointe de nostalgie ce cher, très cher, très très cher ministre Rahmani. Huit fois ministres dans des gouvernements en chapelets. Il avait endossé un jour son armure de K2000, lançant la grande bataille contre les vilains sachets noirs pollueurs de la nature. Depuis, les sachets noirs sont toujours là, maîtres de la ville, et Cherif Rahmani, exilé dans les Grands Déserts du Monde ! Ajoutez à cette liste déjà longue les « magasins fermés l'Aïd », les arrêtés, là aussi signés par toutes les autorités en charge de placarder des arrêtés sur les murs des villes et ensuite essayez, vous, d'acheter du pain frais le deuxième jour de l'Aïd ! Bon ! Je regarde le nombre de lignes et me rends compte qu'il m'est techniquement impossible de rallonger cette liste déjà longuette de constantes. Oui ! Je sais que vous en avez vous aussi en stock ! Tout ça pour dire que les médisants qui nous accusent de fouler aux pieds les constantes nationales sont des vipères à la langue fourchue. Ma liste est la preuve que non ! Nous défendons bec et ongles ces particularismes DZ. Limite, nous en sommes jaloux ! Ne touchez pas à un mon parkingueur qui range sa recette de la journée dans un sachet noir, et qui, une fois cet argent collecté, procède à l'extension de son commerce en achetant des tables, des chaises et des parasols, s'octroyant en mode « beylik » une portion de plage, lieu à l'origine paradisiaque devenu, par ses soins, infernal et qui n'échappe pas au racket, même les jours de l'Aïd ! C'est pas beau tout ça ' Et dire que des grincheux comme moi invitent à chambouler cet édifice « harmonieux » en appelant à fumer du thé pour rester éveillé à ce cauchemar qui continue.
H. L.