Algérie

Aà'n Defla



Aà'n Defla
A la lecture des chiffres énoncés par le directeur du secteur à l'heure de la rentrée officielle de la Formation professionnelle dont la cérémonie présidée par le wali a eu lieu dimanche au CFA de Sidi Lakdhar, il y a lieu de croire que les jeunes ne se pressent pas au portillon des centres de formation.En effet, samedi, via la radio locale, il a été annoncé que sur les 7 200 places pédagogiques offertes dans 18 filières au choix des postulants il n'a été enregistré que 2 900 inscriptions. A contrario, le dimanche on affiche non pas 2 900 inscriptions mais 3 900, soit 1 000 de plus. Selon les informations recueillies, pour ces inscriptions ouvertes depuis des mois, la Direction du secteur a prorogé le délai de clôture plus d'une fois et face à la faiblesse du taux d'inscription, il a même été décidé que les registres d'inscription vont rester ouverts et qu'à n'importe quel moment un jeune peut s'inscrire dans la filière de son choix.A ces facilitations viennent s'ajouter bien d'autres telles que l'accord d'une bourse mensuelle de 3 000 DA allouée aux stagiaires tout au long du cycle de leur formation et l'acquisition d'un métier qui pourrait leur assurer une intégration honorable dans la vie active. Pour résoudre cette énigme il se peut que les raisons de ce désintéressement soient ailleurs et qu'il est temps de procéder à une analyse approfondie de ce phénomène et de se poser les vraies questions. Selon certains jeunes interrogés, il nous a été dit : «Je préfère m'accaparer un bout de trottoir et garder des voitures, je gagnerais bien mieux que de suivre un stage.» Le wali a évoqué une situation incompréhensible. « Pourtant de nos jours, il est plus facile d'obtenir un rendez-vous avec un grand professeur de médecine que d'obtenir un rendez-vous avec un plombier, un électricien ou un menuisier”'surtout quand on sait que de nombreux entrepreneurs se plaignent et accusent des retards parce qu'ils n'arrivent pas à recruter des ferrailleurs, des coffreurs, des plâtriers et autres carreleurs”? A-t-on alors le droit de se plaindre du chômage '»Après la cérémonie officielle de la rentrée, il a été décidé la création d'un Institut national de formation professionnelle spécialisé dans les filières qui se rattachent aux activités agricoles telles que les techniques d'élevage des abeilles et la production du miel, la maintenance des machines agricoles, le greffage, la taille”? Cet institut sera adjoint au Centre de formation professionnelle classique opérationnel. Pour ce faire, le chef de l'exécutif de la wilaya a enjoint le directeur des services agricoles d'engager la procédure de distraction de 4 ha d'une parcelle agricole contiguë au Centre et qui servira de champ d'expérimentations.A noter que l'idée de la création de cet institut à Sidi Lakhdar a été lancée il y a une dizaine d'années déjà et ce n'est que maintenant qu'elle voit le jour.Ne dit-on pas qu'il n'est jamais trop tard pour bien faire '


Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)