A votre santé

Le travail c'est la santé - un bon dicton qu'on entend souvent. Mais en réalité, le travail peut altérer parfois la santé en générant un stress continu. Le baromètre du hiérarchique reflète le baromètre de la santé morale chez chaque travailleur. Malgré les protections et la distance relativement présentes, le salarié a toujours en tête la réalité du salaire à la fin du mois. Les nombreuses charges à payer. La famille à assumer. Tout le monde le sait, la rentabilité et l'efficacité des organisations ne laissent guère la place aux relations sociales au sein de l'entreprise.La solidarité a disparu et souvent le salarié est seul face à ses angoisses. Même chez lui, on ne le comprend pas. Il prend trop à c?ur les réflexions du patron. Ce n'est pas sa boîte pourtant. On oublie qu'en allant travailler tous les jours, l'échange contre rémunération est le don de soi. Le don de soi est mal vécu car l'entreprise tel un bulldozer avale tout ce qui trébuche et n'a de reconnaissance que pour ce que vous lui rapporter. Si vous ne rapportez plus, vous n'existez plus. Le collaborateur pourtant attend un retour de son implication personnelle à l'entreprise. De ses années de service. De ses nombreux sacrifices personnels au nom de cette entreprise. Des impacts subis par sa famille du fait de la pressurisation endurée et la soupape dont celle-ci à jouer le rôle.Quelle juridiction pourrait protéger cet état de fait en rééquilibrant le rapport de force ' Aucune, car le code du travail est binaire et trop loin des vraies réalités basées uniquement sur le lien commercial du donnant payant. Déjà un déséquilibre. Cette même entreprise parie autant sur le savoir-faire de son collaborateur que de son savoir être ! Ici une contradiction de taille. La souffrance au travail démarre avec la négation de l'individu. Ainsi, l'entreprise regarde la masse lorsqu'il s'agit de relater les performances de l'entreprise de manière globale et en parallèle, elle juge individuellement la contribution de chacun. L'ogre ne souffre d'aucune faim. La fin c'est pour l'autre.