Globalement, les
peuples arabes ne cessent de s'empêtrer dans la non bonne gouvernance,
engendrant au fur et à mesure qu'elle s'enracine dans les rouages de leurs
États respectifs, des comportements imprévisibles.
De la part des
générations en accroissement continu et se succédant dans des territoires à la
merci d'une désertification galopante. Et que ces deux phénomènes tangibles
seraient susceptibles, nous semble-t-il, de précipiter une bonne partie des
pays arabes dans des impasses, d'autant plus que leurs gouvernants, en proie a
de lancinantes préoccupations de vouloir perdurer au pouvoir, ne maîtrisent
nullement, ou si peu, l'évolution des multiples exigences de leurs sociétés
respectives, dans tous les domaines de la vie, encore moins contenir fermement
leurs territoires à la merci de toutes sortes de défigurations. A ce propos,
nous énumérons quelques-unes:
Le Maghreb, dans son ensemble, est menacé par
le terrorisme subsaharien sous toutes ses formes dont la terrible tendance vers
la partition territoriale affichée sinon exprimée en comportements d'opposition
morale latente, prélude à celle violente, comme elle semble, ces derniers
temps, se profiler dangereusement au Sahara Occidental. Le Machrek, quant à
lui, est en train d'aller à vau-l'eau puisqu'il concentre tous les terrorismes
issus des impacts encore vivaces et ne cessent de se renouveler, de la deuxième
Guerre mondiale, tant au plan des territoires que de celui des populations, en
remous incessants
Les territoires
du monde arabe sont constitués à 70 % de déserts et que pour la plupart de ces
pays, les systèmes de gouvernance font confiance exclusivement en la rente
issue des hydrocarbures. Pour passer d'un mode de gouvernance des populations
et des territoires en direction d'un autre soucieux de la consolidation
patiente du développement humain ainsi que des ouvrages et édifications, dans
tous les domaines, cela exigerait nécessairement d'autres approches de
gouvernance basées sur des idées solides et applicables selon les situations et
des nouveaux ressorts de proximité tel celui du compter sur l'intelligence des
élites locales. Si ces élites sont incapables ou
sous-utilisées, voire marginalisées, comme cela est souvent pratiqué chez-nous,
alors la chute du gente à vau-l'eau serait assurément garantie et le réveil,
après la unième chute, serait forcément crevant et la réalité décevante. Pour
tous !
Malgré tout, il existe, chez-nous, des
réflexions en train de faire leur bout de chemin, menant vers d'autres
lucidités définies aux richesses durables dont le savoir-faire des élites
locales. Au fait, ces richesses sont-elles scrupuleusement et rigoureusement
inventoriées dans la transparence et la rigueur ? En effet, ces filons exigent
nécessairement des efforts exprimés en démocratie, ventilation des esprits de
tout archaïsme enferrant et surtout un système politique visant l'avenir du
pays et non celui des clientélismes, d'autant plus que ces richesses
exigeraient l'économie basée sur la connaissance - non celle des laudateurs et
complaisances- de toutes nos potentialités naturelles et contraintes notamment
humaines.
A propos des
facteurs naturels limitants, il serait utile de rappeler que les précipitations
pluviométriques sont capricieuses à l'échelle de tout le monde arabe. Et
qu'elles sont en train de péricliter au fil des années, notamment dans les pays
arides et, de surcroît, à forte démographie concentrée autour des mégalopoles
bâties autour des régions soi-disant incultes - micro–impluviums générateurs
d'inondations lorsqu'ils ne sont pas aménagés en conséquences comme c'est
souvent le cas chez-nous - susceptibles, cependant, de générer des cultures
céréalières et fourragères performantes comme avant. Malheureusement,
actuellement ces bassins sont sous-utilisés voire «abandonnés» pour d'autres
destinations dont l'habitat aggloméré et les mégaprojets en ponts et chaussées,
à la merci des inondations, justement, car sous-dimensionnés en termes
d'avaloirs et de topographie environnementale.
Donc, le Monde arabe, auquel nous
appartenons, serait face à des problèmes épineux, et ce, prédisent les
spécialistes en la matière, à partir de l'année 2015 et que les autres
perspectives ne seraient nullement reluisantes en dépit de ce qui a été
prospecté et effectué, en terme de réalisation des structures hydrauliques,
afin d'augmenter les réserves d'eau pour les futures générations, de plus en
plus soucieuses de leur avenir. Comment ne le seraient-elles pas lorsqu'elles
observent, au quotidien, les carences dans ce domaine et dans tant d'autres ?
Ajouter à cela,
les déclarations farfelues de quelques hauts responsables du pays. A l'image de
celui des infrastructures de base déclarant lors du JT de 20h du 06/11/2010, au
journaliste de l'ENTV, que les inondations survenues au même jour sont
«normales» puisque cela se passe partout dans le monde. A l'exception cependant
que les routes goudronnées – qui deviennent rapidement des piscines - sont
réceptionnées rapidement et payées en devises chez-nous alors que chez-eux cela
s'effectue par le savoir-faire et leur monnaie, dans les normes rigoureuses.
A propos des
normes dans le domaine de l'eau, celle actuelle estimée à 600 m3/an/personne
pour l'ensemble de ses besoins - elle est de trois fois plus dans les pays
développés - est en train de péricliter et qu'en 2015, prédisent les
observateurs, cette norme régressera par rapport à l'augmentation des besoins allant
crescendo. A ce titre, l'agriculture accapare 70% du volume d'eau, ci-dessus
mentionné, dans le monde arabe du fait de la faible pluviométrie et
l'évapotranspiration particulière en zones arides. Ce qui explique que pour
produire 1 kg de blé sous nos latitudes, il faudrait au moins 5 m3 d'eau soit
5.000 litres. En plus clair pour 4 baguettes de pain de 250 g, cela nécessite
une grosse citerne d'eau coûtant…400 dinars !
Il y a lieu de noter l'absence des grandes
structures d'irrigations mis à part le Maroc, l'Egypte et relativement l'Irak
en train d'implosion. Pour le reste, notamment ceux ayant des
reliefs appropriés, l'avenir réside dans les petites structures hydrauliques
intra collinaires malheureusement piètrement conçues et bâties et insuffisamment
reparties par rapport aux précipitations pluviométriques susceptibles d'être
captées, par ce type d'ouvrages, au lieu qu'elles aillent gonfler les affluents
avec tous les débordements encourus. Comme cela se passe fréquemment chez-nous,
à partir du seuil des 40 mm de précipitations en quelques minutes. Comme ce fut
le cas des dernières pluies diluviennes provoquant d'importants dégâts, un peu
partout dans le pays, notamment dans les régions où il y a eu perturbation du
milieu physique. A ce sujet, même des agriculteurs se plaignent du débordement
des eaux insuffisamment endiguées et inondant leurs cultures. A ce train-là,
les ouvrages dits du siècle, à l'image de l'autoroute Est-ouest, vont à
vau-l'eau
Ainsi, le constat est parfois tuant, voire
désespéré, à moins que cet enchevêtrement, ci-dessus décrit, serait dénoué
sinon atténué. Pourtant d'importants projets de mobilisation des eaux
superficielles périclitant souvent à perte et souterraines de plus en plus
coûteuses à soutirer, ont été effectués et ne cessent de se réaliser puisque
des plans truffés d'argent - et peu d'efficience - existent dans ce sens et
vont au-delà de cette date butoir ci-dessus fixée.
Aussi, d'immenses transferts de quantités
importantes d'eau souterraine, sur de longues distances, sont en train de
s'effectuer dans certains pays à l'exemple de la Libye ramenant un « fleuve »
d'eau du Sud vers le Nord, l'Algérie du sud vers l'extrême… Sud, à l'image de
celui d'Aïn Salah - Tamanrasset. En outre, la concentration de la population
algérienne, au niveau des rivages de la mer Méditerranée a déterminé les
autorités planificatrices et politiques d'installer des équipements
adoucisseurs de l'eau au bénéfice de l'alimentation de ces populations.
Est-ce la solution idoine dans le long terme
? Si oui, a-t-on prévu une véritable industrie de maintenance et surtout de
renouvellement des équipements par de l'ingénierie nationale?
A titre d'exemple comparatif de ce qui
pourrait nous arriver dans le long terme, à quelques particularités près,
l'Égypte, elle, attend des multiples colloques arabo-africains sur l'eau, des
propositions effectives allant dans le sens de ses préoccupations. Pour le
moment, totalement dépendante des eaux du Nil - comme nous de la pluviométrie-
actuellement objet de toutes les frictions entre les contrées qu'il traverse,
et au-delà dont Israël, l'Egypte serait le premier pays à subir, à moyen terme,
les effets catastrophiques de l'insuffisance d'eau d'autant plus qu'elle est
située au bout du terminal dudit fleuve mythique, objet du premier miracle des
religions monothéistes, et que la pluviométrie dans cette région désertique ne
dépasse pas généralement 150 mm/an, pour une grande partie du territoire
égyptien quasiment aride.
L'aridité
naturelle n'est nullement une fatalité par rapport à celle des idées. Et cette
réflexion est plus ou moins valable partout car l'être humain est fait pour
poser des questions, postulats, hypothèses… Notre pays est à califourchon dans
ce domaine.
Et dans tant d'autres! A ce propos, des
analystes préfèrent la terminologie de transition au lieu du califourchon.
Cependant ces distorsions, dans les approches terminologiques, durent depuis
une cinquantaine d'années. Transition? Quelle idée ! Aujourd'hui, il y a un
autre vocabulaire.
Certes, il y a eu des passages à vide, mais
cela n'explique pas tout. En effet, il suffirait de peu de temps, et beaucoup
d'abnégation désintéressée, pour s'amarrer au train du progrès définitif sinon
relatif. Alors la question qui mériterait d'être posée actuellement est: A-t-on
profiter au maximum, en terme de maîtrise efficiente des plans quinquennaux
précédents lancés grâce à la manne financière ainsi que des moyens humains de
qualité en présence notamment, au cours de cette décennie qui vient de
s'écouler ? Peut-être que la réponse se trouverait aux horizons 2015. Pour ceux
qu vivront d'ici là. Donc, qui vivra verra. Et encore dans un autre sens : Qui
veut voyager loin, ménage sa monture. Et que nous ajoutons : notamment pour les
jeunes rois et présidents du Monde arabe. A ce dernier propos, les débats
entrepris au sein de l'APN, dans le courant de cette semaine autour du
volumineux dossier de la politique générale liée aux précédents plans de
développement et celui en perspective pour 2010/2014, donnent l'impression
qu'ils dégagent une pertinence liée aux intérêts de la collectivité nationale
alors qu'il ne s'agit que des faux-fuyants habituels. Et que c'est dans ce sens
qu'ils sont programmés. D'ailleurs, au temps actuel, seuls les chefs de groupes
le sont. La preuve : ils ont tous le même glouglou. A ce train-là, nous
augurons sans hésitations que nos représentants se dirigent obstinément, à
l'image des morceaux de bois qui flottent à vau-l'eau, avec cependant les
poches pleines d'argent lourd et les consciences grouillantes de remous et
remords en fin de parcours. A l'image, également, de leurs semblables se
trouvant dans d'autres chapelles en train de flotter au gré des humeurs du
gouvernail du bateau Algérie !!!
slt, je suis un ingenieur de spécialité(genie mécanique option productique),ma demande est un emploi comme ingenieur dans sein de votre société svp merci.
benshila rachid - emploi - sidi bel abbes, Algérie
11/11/2010 - 8255
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Posté Le : 11/11/2010
Posté par : sofiane
Ecrit par : Ali Brahimi
Source : www.lequotidien-oran.com