Algérie

A une semaine du Ramadhan: Le marché d'El-Khroub pris d'assaut



Même si les week-ends du marché hebdomadaire d'El-Khroub sont connus pour drainer les grandes foules, il faut souligner que l'affluence était exceptionnelle durant la journée d'hier. Pour ce dernier souk d'avant le Ramadhan, les Constantinois, par milliers, ont littéralement pris d'assaut un marché qui, au départ, avait bien des difficultés à contenir ses clients habituels, les Khroubis en l'occurrence.

 En voitures particulières, en taxis ou en autobus, les Constantinois dont de nombreuses mères de familles n'ont pas hésité à effectuer le déplacement pour couvrir par n'importe quel moyen de locomotion les 15 kilomètres qui séparent le chef-lieu de wilaya de sa plus importante daïra et ses 300.000 habitants. Mais quelles sont les principales raisons qui ont poussé au voyage ces visiteurs d'un genre assez particulier ? Comme un seul homme, toutes les personnes interrogées répondent que c'est avant tout un problème de prix qui est à l'origine de cette «migration». Il est vrai que la cherté des produits de consommation a atteint à Constantine des sommets scandaleux avec le poulet à 360 dinars et la viande ovine à 650 dinars (pour ne citer que ces deux produits proposés jeudi), les clients potentiels espéraient trouver une certaine clémence au niveau de ce souk hebdomadaire, connu pour la modestie de ses prix.

 En réalité, très peu de choses pouvaient être abordées avec la viande à 600 dinars et le poulet sur pied à 280 dinars que le vendeur égorge et plume sur place avec les risques sanitaires éventuels. Et il en est de même pour les viandes ovines, bovines et même de la viande cameline. Pour ces trois catégories, la traçabilité et la fraîcheur du produit ne sont jamais assurées et l'on peut avancer sans se tromper que la majeure partie de ces viandes provient de l'abattage clandestin. Mais malgré cela, les clients se bousculaient sous les tentes de fortune, aguichés par des prix relativement attractifs par rapport à ceux de Constantine, bravant tous les dangers des risques sanitaires.

 Pour quelques dinars de moins, les pères de familles nombreuses et ceux dans le besoin n'ont plus peur des risques. Et ils sont nombreux ! Pour les autres produits de consommation les plus demandés arrivent dans l'ordre le «frik», ce fameux blé grillé qui, une fois moulu et débarrassé du son, servira à la préparation de la chorba, mais également les huiles, les pâtes et la bonne semoule destinée à la galette bien chaude de la rupture du jeûne.




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