Algérie

A travers le monde: Une centaine de personnes recherchées pour terrorisme par l'Algérie



L'Algérie a émis une centaine de mandats d'arrêt internationaux contre des personnes liées à des affaires de terrorisme, a indiqué hier, Lakhdar Mokhtar, directeur des Affaires pénales et des grâces au niveau du ministère de la Justice. Ce dernier souligne dans le même cadre, que notre pays a transmis une vingtaine d'autres demandes d'extradition de personnes impliquées également dans des affaires de terrorisme et qui ont trouvé refuge dans des pays étrangers.

Intervenant à l'occasion d'un point de presse animé en marge d'un colloque sur «l'assistance judiciaire dans le cadre des enquêtes d'Interpol», le directeur des Affaires pénales et des grâces fera savoir que durant ces quatre dernières années, l'Algérie a extradé vers la France huit personnes recherchées par ce pays pour diverses affaires criminelles, alors que l'Algérie, durant la même période, a pu mettre la main sur une quinzaine de personnes objets de mandats d'arrêt internationaux et qui ont trouvé refuge notamment en Espagne, l'Italie et l'Ukraine.

Ceci a été rendu possible grâce à une «coopération parfaite» et un travail rapide sur la base de renseignements sûrs avec les services d'Interpol, a tenu à préciser le conférencier.

Il soulignera, par ailleurs, que depuis les attaques terroristes contre les Etats-Unis en 2001, certains pays occidentaux qui craignent pour leur sécurité sont devenus plus «coopératifs» avec l'Algérie qui mène, faut-il le rappeler, depuis l'année 1991, une lutte implacable contre le terrorisme.

Même si certains pays, à l'image du Royaume-Uni qui tarde à livrer Abdelmoumene Khalifa pour être jugé pour des crimes économiques, il n'en demeure pas moins que nombre de pays étrangers, qui étaient restés «passifs» devant les sollicitations de l'Algérie dans le passé, sont devenus plus réceptifs depuis les attentats du 11 septembre.

Ceci étant, il reste que certains pays membres du Commonwealth notamment, et qui ne croient pas encore à la «transnationnalité» du crime, affichent clairement leur réticence quant à la coopération avec notre pays pour ce qui concerne l'extradition de personnes recherchées pour des crimes et cela, pour des considérations purement politiques.

Bien évidement, ce n'est pas la seule raison. Il y a l'absence d'accords entre l'Algérie et ces pays en matière d'extradition, mais aussi, les difficultés dans les procédures d'extradition. Il faut savoir qu'il existe 180 pays dans le monde et chaque pays dispose de ses propres lois, et chaque affaire est particulière et n'oblige pas, en l'absence d'un accord, le pays en question, à se conformer à la demande de l'autre.

En tout état de cause, l'Algérie dans ce cas de figure applique la réciprocité. Ceci dit, le représentant du ministère de la Justice a déclaré hier, que grâce à ce travail de coordination entre les services algériens et Interpol, les choses ont beaucoup évolué. Lakhdar Mokhtar évoque même du «succès» né de cette coopération avec le bureau d'Interpol.

Tout comme une parfaite coordination entre les différents services de sécurité algériens est un impératif pour faire face à la «mondialisation effrénée» et aux crimes commis dans notre pays.

Les magistrats et membres des services de sécurité, qui prennent part au colloque organisé par le ministère de la Justice à l'Institut de la police judiciaire de Saoula, disposent de trois jours pour faire des recommandations sur le sujet.




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