Résumé : Kamélia est décidée à porter plainte. Elle n'allait pas fuir. Même si elle avait peur de ces menaces. Toutefois, elle s'interroge. A-t-il été libéré ' Ou bien a-t-il chargé quelqu'un de les suivre ' Moh ne peut pas laisser sa famille seule. Il demande à Saïd d'être ses yeux et ses oreilles. Saïd profite de la visite d'un ami gendarme pour se renseigner. Il apprend que Tewfik a été libéré.-Je croyais qu'il était condamné à plusieurs années de prison. Comment ça se fait qu'il ait été libéré '
-Son avocat avait fait un recours, insistant sur le fait qu'il souffre de troubles psychiatriques. Et il y a eu la grâce présidentielle. Il a eu la chance d'être libéré.
-Où est-il maintenant '
-D'après ce que je sais, il vit auprès de ses parents. Parfois il va voir sa famille, mais apparemment cela ne se passe pas bien avec sa femme. Mais dis-moi, pourquoi toutes ces questions '
Saïd hausse les épaules.
-Oh, juste comme ça. L'autre fois, j'ai vu ses parents et j'ai pensé à eux, à lui. J'étais loin de m'imaginer qu'il était déjà libre, dit Saïd, soudain très grave. C'est normal que sa femme ne veuille plus de lui. Il a un passé très lourd.
L'arrivée de clients lui donne un bon prétexte pour quitter la table.
-Tu m'excuses, mais il y a du monde qui vient d'arriver. Je vais devoir de te fausser compagnie.
-Vas-y. Le devoir t'appelle.
-Ecoute, tu es mon invité aujourd'hui. Tu es toujours le bienvenu. Bon appétit.
Son ami le remercie. Saïd retourne à la réception et s'occupe des nouveaux clients avant d'appeler Moh.
-J'ai du nouveau, murmure-t-il. Tewfik est libre. Il fait partie des détenus qui ont bénéficié de la grâce présidentielle. Il a eu un vrai coup de chance.
-Sais-tu où il est '
-Apparemment au village. Il a des problèmes avec sa femme.
-Je connais toutes les familles du village, et personne n'a pensé à nous le dire. J'aurais dû demander à mes amis de la police et de la gendarmerie de m'informer s'il y avait du nouveau, regrette Moh. Mais on est parti comme des voleurs. J'ai fait l'erreur de prendre un nouveau numéro et je ne l'ai donné à personne.
-Tu as bien fait, mon oncle. Pour avoir la paix, y a pas mieux.
-Oui, mais maintenant qu'il est seul, il continuera à la harceler. Il n'a peur de rien. Il ne craint ni moi ni Allah. Il est hors de contrôle. Qu'Allah nous protège.
Moh le remercie puis raccroche. Fathma et Kamélia l'ont rejoint dans le salon.
-Tu parlais avec qui ', demande Fathma.
-Saïd. Il vient de m'apprendre que Tewfik a été relâché. Il vit chez ses parents, leur dit-il en voyant le visage de sa fille se décomposer. Il n'est pas avec sa famille. Il est au village.
-Au village ou ailleurs, il n'arrêtera pas. Pour lui, je suis à lui, murmure Kamélia. Qu'est-ce que j'ai fait pour mériter ça ' Pourquoi n'ai-je pas le droit de vivre en paix et heureuse '
-Il va retourner d'où il est sorti, promet Moh. Je vais porter plainte. Je crois que vous devriez partir en voyage quelque temps.
Mais Kamélia refuse. Elle n'allait pas fuir et se cacher alors qu'elle souhaite reprendre avec Idir. D'ailleurs, ce dernier a toutes les peines du monde à convaincre sa famille de son besoin de se rapprocher de sa femme et de son fils.
(À SUIVRE)
T. M.
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Posté Le : 13/01/2020
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Taos M'HAND
Source : www.liberte-algerie.com