Algérie

À tout jamais'



Résumé : Kamélia est sous le choc. Riad lui a écrit une lettre de rupture. Il a vite fait de trouver une autre fille. Kamélia pleure sa malchance. Nawel l'appelle pour lui apprendre avoir revu le bel inconnu à l'entreprise. Il y avait rendez-vous.- Sûrement qu'il a un ami chez nous, émet Kamélia.
- Non, je pense à autre chose. Quand tu as rendez-vous dans une entreprise, c'est dans le cadre du travail. Je sais qu'ils ont l'intention de recruter.
S'il postule, je suis sûre qu'il décrochera le poste.
- Balak ! On en saura plus dès demain, dit Kamélia d'une voix éteinte. Je suis exténuée et dégoûtée. Je vais prendre un somnifère et tenter de dormir.
- N'oublie pas de dîner.
Kamélia le lui promet. Dès qu'elle raccroche, elle s'empresse de ramasser ce qui restait de la lettre de Riad. Elle les jette à la poubelle. Comme elle l'a dit à son amie, elle prend un somnifère, sentant que la nuit serait longue. Son c?ur meurtri par la rupture ne la laisserait pas en paix. Elle se rappelle les périodes où les nuits blanches se comptaient par dizaines. Au moment où elle était devenue l'ombre d'elle-même, sa défunte tante l'avait emmenée chez un médecin qui lui avait prescrit des anxiolytiques. Pendant des mois, elle avait dû en prendre pour trouver un semblant de repos.
Ce soir-là, elle dormira mais son sommeil est plein d'images confuses. À son réveil, elle ne se souvient de rien.
- C'est mieux comme ça, se dit-elle, étonnée d'entendre sa voix résonner dans le studio.
Si seulement je pouvais être frappée par l'amnésie.
Elle se prépare un petit-déjeuner auquel elle ne touche presque pas. Elle a encore la gorge serrée et un mauvais pressentiment. Cette journée n'allait pas bien se passer. Elle se rend à son travail et tombe sur Nawel. Celle-ci remarque sa mine éteinte.
- Ah ma chère, si tu savais ce que je viens d'apprendre ! Tu retrouverais vite ton sourire.
- Nawel, je n'ai aucune envie de sourire, de parler. Je n'ai envie de rien. Je suis fatiguée. Je vais à mon bureau. S'il te plaît, sois compréhensive. Je ne suis pas bien. S'il te plaît, la prie-t-elle une dernière fois avant de se diriger vers l'escalier qu'elle monta rapidement, répondant d'un signe de la tête aux collègues qui la saluent.
Elle ouvre son bureau, prend une bouteille d'eau pour arroser les plantes posées sur le meuble, près de la fenêtre.
- Vous avez soif, leur dit-elle. C'est normal, on est bien exposé. On a du soleil toute la journée.
- Quelque chose ne va pas '
Kamélia se tourne et voit l'inconnu du restaurant dans l'encadrement de la porte.
Elle se détourne pour qu'il ne voie pas ces yeux larmoyants. "Ah Nawel, pense-t-elle, tu voulais me parler de lui ! Il est là à attendre, alors qu'il est la dernière personne que je veux voir aujourd'hui."
(À SUIVRE)
T. M.
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