A Tizi Ouzou, Jijel et Constantine

Obstacles - Beaucoup ne trouvent pas où écouler leurs produits. Certains ne peuvent subvenir aux besoins de leurs familles ni acheter la matière première nécessaire.La conséquence de cette situation est que beaucoup d'artisans sont contraints de changer de métier, et de laisser mourir leur vocation première. Au cours d'une virée à Tizi Ouzou, Jijel et Constantine, nous avons rencontré ces artisans qui, en désespoir de cause, ont dû abandonner leurs ateliers.Comme eux, beaucoup d'autres, ailleurs à travers le pays, se retrouvent dans la même situation. Cependant, beaucoup d'autres encore, dans les wilayas visitées et ailleurs, se disent satisfaits de certaines décisions et instructions venues des hautes instances pour l'accompagnement sérieux de cette frange de la société, gardienne du patrimoine hérité des ancêtres et risquant de disparaître. Instructions et décisions dont ils attendent impatiemment la concrétisation.Le ministre actuel du Tourisme a, en effet, récemment donné des instructions pour que les produits d'artisanat soient reliés au tourisme à travers des espaces d'expositions et de vente comme les espaces publics.Ainsi donc des maisons d'artisanat s'imposent au même titre que des locaux au profit d'un grand nombre d'artisans.Au cours de notre virée dans les montagnes de Ath Yenni dans la wilaya de Tizi Ouzou, en passant par Sidi Abdelaziz à Jijel jusqu'au vieux marché de cuivre de Constantine, le premier constat est la contrainte de la matière première. Inexistante ou vendue à des prix inabordables, celle-ci constitue le problème majeur. Toutefois beaucoup d'artisans ont bénéficié d'aides du Fonds national pour l'artisanat.D'autres ont bénéficié de formations dans le cadre de projets «Germe» (Gérez mieux votre entreprise) pour la mise en ?uvre des techniques de gestion et en fonction des besoins réels du marché. A noter que cette virée a été organisée au profit des journalistes du 13 au 15 novembre en marge du Salon international de l'artisanat tenu à l'initiative de l'Office National du Tourisme (Ont).Le but, selon Abdenaceur Yassa de l'Ont, est la promotion de l'artisanat. Guidée par les différents responsables au niveau de ces wilayas (directeurs du tourisme, la Chambre de l'artisanat), la tournée a eu une touche touristique grâce à Sid Ali Hamdad, notre guide touristique, qui nous a fait découvrir plusieurs endroits. Parmi ces derniers Titis une région antique construite pour protéger Cirta (Constantine) et La Casbah de Constantine, qui est dans un état de délabrement. Sans oublier le pont en béton de Sidi Rached construit en 1912. Il est l'un des plus hauts au monde avec ses 125 m et 25 arches. Impressionnant avec son pont du diable en dessous.