Algérie

A Tizi Ouzou, c'est la... clémence



La mercuriale chauffe mais le citoyen garde le sang-froid. C'est du moins ce qui apparaît dans les espaces commerciaux et les marchés de fruits et légumes à travers la wilaya de Tizi Ouzou. Dans les supermarchés, il était facilement remarquable que les citoyens ont senti la hausse des prix surtout des produits laitiers dérivés. Au niveau des marchés de fruits et légumes, les tendances haussières en dents de scie qui ont caractérisé les dernières années ont fini par étouffer les moindres remarques. Les gens n'expriment plus leur désapprobation. Beaucoup se disaient soulagés d'ailleurs, car l'apocalypse promise pour le début de l'année n'a pas eu lieu. «Nous avons connu des augmentations plus douloureuses. D'ailleurs, moi, j'ai appris à adapter ma marmite aux prix comme on adapte la parabole aux satellites», ironise un vieux rencontré au marché de Draâ Ben Khedda. Un autre, moins âgé, a fait une remarque penchée plutôt sur la psychologie des consommateurs mi-optimiste mi-pessimiste. «On a tellement eu peur de ces augmentations promises que maintenant après quelques jours on ne ressent plus rien. Cinq dinars c'est insignifiant comme hausse comparée à la peur que j'ai eue du début de l'année» affirme-t-il. Les augmentations sont remarquables aussi au chapitre des dérivés du lait comme les yaourts, les fromages. Pour une petite boîte de yaourt, le citoyen devrait désormais débourser deux dinars et cinquante de plus. «A première vue, ce n'est pas beaucoup, mais au décompte final, on se rend compte que la tirelire a vraiment subi des dommages», ironise une femme. De toute manière, les clients parlent de moins en moins des augmentations. Selon certains avis recueillis, le sujet a tellement été épuisé par l'actualité quotidienne que le citoyen ne croit plus personne. «Ça fait des années que tout le monde en parle, mais, personne ne fait quelque chose pour que les prix n'augmentent pas.Rien que de la parlotte alors autant n'écouter personne. Ils sont tous pareils», affirme un jeune à Tigzirt. La plus grande augmentation, passée presque inaperçue paradoxalement, concerne les viandes rouges. Dans certaines boucheries, le client paye deux cent dinars de plus pour un kilogramme de viande bovine ou ovine. «C'est vraiment à se demander à quoi sert le cheptel ovin algérien. Ni lait ni viande bon prix. Ma foi, c'est comme traire une guenon. On ne tire rien du tout», ironise un citoyen rencontré dans une boucherie.


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