Algérie

A tête reposée : Identité, école et archéologie



Sommes-nous Amazighs ' Arabes ' Maghrébins ' Musulmans '... Allons ! qui douterait d'une telle lapalissade, tellement nous sommes tout  cela à  la fois '  Il est vrai, qu'à l'aune d'une mondialisation culturellement occidentale, hostile, cela va de soi,  aux particularités régionales et locales, la problématique de l'identité nationale ne peut déboucher sur l'unanimité escomptée, sans l'implication effective des spécialistes de l'histoire, de l'archéologie, et, globalement, tous ceux qui œuvrent dans  le  patrimoine culturel (matériel et immatériel). A qui nous devrions, sans hésiter, confier cette tâche délicate de raffermir les fondements de ce qui fait de nous ce que nous sommes. Ce que nous avons toujours été.  Le tout, bien sûr, dans le cadre d'un traitement exclusivement scientifique dont l'école, et l'université, seraient les premiers bénéficiaires. Car, maintenir une question aussi cruciale entre les seules mains des politiques, quelles que soient leurs tendances respectives, comme ce fut le cas dans le passé,  ce n'est, ni plus ni moins, retomber encore une fois, dans les travers idéologiques, périlleux par essence,  et qui n'aideraient, le moins du monde, au redressement national engagé $par les pouvoirs publics.Récemment à  l'Université de Constantine, le thème a fait l'objet d'un très sérieux séminaire : «le rôle des vestiges archéologiques dans  l'affirmation de l'identité nationale», organisé conjointement par le ministère de la Culture, l'Institut archéologique d'Alger et le Musée Cirta. Rencontre au terme de laquelle, archéologues et historiens ont convenu de l'urgence d'une  promotion accrue de l'archéologie dans le système éducatif, de sorte à  aider les élèves à  prendre conscience de leurs soubassements identitaires multiples. De même que l'accent a été également mis sur l'indispensable coordination entre le ministère de la Culture et celui de l'Enseignement supérieur en vue de mettre sur pied une plateforme de travail dans le domaine de la formation et de la recherche en archéologie. Une collaboration qui a aussi pour but de concerner, en plus des chercheurs, les étudiants en graduation de façon à  les orienter vers des sujets considérés comme prioritaires, aux yeux du département de Mme Khalida Toumi, comme celui de l'identité nationale.


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