Les réseaux des centres et instituts culturels étrangers ne cessent de s'étendre à travers le monde et leur rôle ne cesse de s'accroître au fur et à mesure que la mondialisation prend de l'ampleur. ?uvrant dans le domaine de la diplomatie culturelle qui consiste en l'échange d'idées, d'informations, de valeurs, de traditions, de croyances, et d'autres aspects de la culture, avec l'intention de favoriser la compréhension mutuelle, ces structures sont des ressources puissantes du Soft Power.Ce concept, paru au début des années 1990, consiste en la capacité d'attraction et de séduction, exercée par un modèle culturel ou une idéologie sur les autres, dans le but de rendre l'action de celui qui la produit une norme universelle. Ainsi, les puissances mondiales et certains pays émergents mènent une vraie bataille, surtout dans les pays sous-développés riches par leurs ressources naturelles. L'Institut Goethe, les centres culturels turcs, l'Institut français ou encore l'Institut Confucius rivalisent ainsi en matière d'actions culturelles pour attirer le maximum de gens et faire accepter et rendre légitimes leurs actions politiques et économiques.A Alger, pas moins de six centres culturels mènent une lutte acharnée pour augmenter leur fréquentation à travers une programmation régulière et de qualité tant les enjeux sont importants et les structures culturelles officielles ont depuis longtemps été désertées par les Algérois. L'Algérie possède deux centres culturels à l'étranger : le Centre culturel algérien du Caire, fermé depuis des lustres, et le Centre culturel algérien à Paris (CCA). Ce dernier est placé sous la tutelle conjointe des ministères de la Culture et des Affaires étrangères.Ceux qui ont eu à le fréquenter, savent que le public qui participe à ses actions culturelles est presque exclusivement issu de notre communauté vivant en France. Il accomplit donc une mission de service communautaire, et non une mission de diplomatie culturelle comme l'indique son statut. Il est de ce fait loin de représenter une ressource du soft power pour l'Algérie et il n'a absolument aucune influence sur l'opinion publique française.
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Posté Le : 16/05/2014
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Ammar Kessab Expert en politiques culturelles
Source : www.elwatan.com