Qu'est-ce qui reste à portée de nos rêves ' Qu'est-ce qui alimente notre imagination en des temps aussi moroses où l'humeur fait le yoyo entre sourire et détresse ' Quel répit autoriser aux espoirs déçus et à notre impatience qui, souvent, s'égare et nous pousse à la marge ' Une amie a partagé avec moi une vidéo faite par sa s?ur.Un bout de plage de Sidi Fredj. Un petit coin de paradis. Juste un bout de sable et une vague qui chevauche délicatement les lieux et ondule jusqu'à venir vous caresser les chevilles. De brefs instants de félicité qui vous détachent d'un réel infréquentable qui flirte inlassablement avec l'insupportable et fait enfler la colère.
Celles et ceux qui pensent que tremper ses pieds dans une eau claire, que rien n'aura encore polluée, ne peut pas suffire à combler un déficit en joie de vivre, même fugace, à échapper au présent pour se laisser porter par une atmosphère moins agressive ont tort. Il est possible de s'en persuader, même si le temps du sourire reste bref et que l'on n'a pas encore trouvé la formule magique. Celle qui aide à prolonger ces instants bénis des dieux, où la nature qui n'a pas été totalement infectée vous apporte ce réconfort qui aide à ne pas rompre le lien qui unit au monde.
Nous vivons dans un pays où l'on rivalise en effets d'annonce. De ceux qui se succèdent là où, pourtant, personne n'est jamais pressé d'avancer pour enfin passer à autre chose. Les vilaines habitudes ont la vie dure. Elles contredisent régulièrement les promesses de rupture pour faire mieux . Le «doucement le matin, pas trop vite le soir» semble procurer un plaisir tout juste perceptible mais participe quand même à alimenter l'illusion que l'on travaille dur pour satisfaire les exigences de la communauté alors qu'en vérité, on ne fait rien. Les réunions s'enchaînent. Les décisions aussi. Essentiellement celles dont on pourra dire qu'elles ont été dures à concrétiser. Il n'était pas dans mon intention, en entamant cette chronique, de jeter la pierre à la seule administration. Parce qu'il ne faut pas croire que cette dernière soit la seule à traîner les pieds quand il devient urgent de réagir à une situation.
M. B.
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Posté Le : 18/05/2021
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Malika Boussouf
Source : www.lesoirdalgerie.com