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A qui profitent les fermetures de routes '



Quel vent de folie a soufflé sur cette wilaya hospitalière qui accueille annuellement plus de six millions d'hôtes pour se transformer ainsi à l'approche de l'été en ville fermée. Bien avant l'entame de la semaine non loin de Bourbâatache (El Kseur), des barricades de fortune ont été installées tôt dans la matinée pour contrecarrer les nombreux bus et autres camions et véhicules empruntant la RN12, un mouvement de protestation qui généralisé dès le dimanche affectant tous les accès vers la wilaya.Toutes les routes menant à Béjaia étaient comme par enchantement fermées dès samedi et se sont poursuivi jusqu'au lundi, un étouffement de la wilaya à travers l'ensemble de ses route. Que ce soit la RN 9 venant de Sétif fermée à Amoucha, la RN 24 venant de Tizi Ouzou via Azzefoun fermée à Béni K'sila, ou la RN 26 venant de Bouira, fermée à Remila (Sidi Aich), aucune de ces routes n'était accessible, même la voie ferrée était pour la circonstance obstruée. Les motifs étaient certes différents même si l'augmentation du prix des transports aura été cette fois l'alibi central, mais le résultat était bien le même réduisant la wilaya en un «no man's land» d'où personne ne rentrait ni sortait.
A Remila, ce sont les citoyens de Sidi Ayad qui sont descendus en route pour réclamer des routes vers leur village. A Béni K'sila, c'est toute une plate-forme de 24 points qui a été revendiquée. Situation qui en plus d'affecter sensiblement l'économie à travers des pertes sèches, a gêné la circulation à l'intérieur de la wilaya que vers les wilayas limitrophes. Nombreux véhicules s'adonnaient à la gymnastique de très longs détours parfois à travers des voies difficilement accessibles, à l'état de pistes.
Même si les demandes sont fondées, l'acte en lui-même est condamnable à plus d'un titre, notamment qu'en certains «barrages», on en trouve qu'un petit groupe de jeunes qui ne sont guère de représentants de citoyens qui eux préfèrent le débat civilisé qui est la seule voie de solutionnement. Alors nous serions contraints de dire à qui profitent ces fermetures de routes dénoncées de toutes parts, mais que rien ni personne n'arrête.
Le P/APW de Béjaïa, Haddadou Mehenni, reste l'un des rares élus qui a pris le taureau par les cornes en se déplaçant que de fois vers ces citoyens pour les inviter au dialogue. Pour sa part, Mezhoud Toufik, wali par intérim, a, pour sa part, instauré une commission avec pour mission d'éradiquer ce phénomène disions qui désavantage la wilaya sur nombreux plans. Si Hattab Mohamed, actuellement ministre de la Jeunesse et des Sports, qui lors de son passage dans la wilaya a pleinement réussi à annihiler ce phénomène en y apposant un dialogue, il relève donc d'une volonté de tous pour y parvenir.
Les efforts d'une telle commission doivent impérativement aboutir et l'implication des élus et des sages doit intervenir à tous les niveaux pour instaurer débat et concertation à tous les niveaux. A l'heure de la mise en pratique de la démocratie participative et citoyenne, ces actes d'un autre âge doivent cesser dans une wilaya hospitalière qui accueille annuellement plus de six millions d'hôtes.


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