Algérie

À qui profite le blocage de l’APC de Rahouia ?



En dépit de plusieurs tentatives locales de raisonnement, la commune de Rahouia, chef-lieu de daïra, n’arrive toujours pas à décoller après plus de sept mois des élections locales. Et les choses ne semblent guère aller au vert pour ces milliers de citoyens qui se trouvent actuellement à la croisée des désillusions.Pourtant, le wali de Tiaret, M. Bousmaha Mohamed, n’y est pas pas allé avec le dos de la cuillère en promettant, tout dernièrement, lors d’une visite effectuée dans cette localité, de mettre fin, comme il l’a même réitéré par le biais d’un communiqué officiel,  à cette névrose dans les plus brefs délais. Néanmoins, cette déclaration a été suivie par une pléiade de vains rendez-vous dirigés respectivement par le chef de daïra et le Drag qui ont essayé, chacun de son côté et avec l’aide et le soutien de certains notables et représentants de la société civile, de rétablir ce lien attendu entre les élus.
Mais ces derniers ne font que camper sur leurs positions de gel dont les dessous sont attribués, selon certaines sources, à la composition de l’exécutif dont le P/APC voulait s’en rendre le seul responsable car n’acceptant pas une réelle opposition pour la suite du mandat qui ne vient que de débuter. “Nous ne demandons pas la lune mais, seulement, de nous rétablir dans notre droit constitutionnel d’avoir un tuteur légal qui consiste en cette APC que nous avions élue le 29 novembre dernier”, commentera un citoyen lequel, avec un tempérament démoralisé, enchaînera : “Aujourd’hui, toute la communauté supporte amèrement le fardeau de cette indifférence et des allégations interposées de différents responsables teneurs des rênes des pouvoirs publics qui font montre d’une telle mollesse quant à la délivrance de cette APC et les différents scénarios entrepris, comme une poudre aux yeux, se sont avérés chimériques dans la mesure où l'épilogue de la confusion qui persiste toujours entre les élus semble tarder à venir.” Un blocage, somme toute, qui ne paraît pas effaroucher outre mesure les concernés qui n'ont pas daigné trouver une solution en faisant de la réglementation en vigueur une lettre morte ou un simple coup d'épée dans l'eau. Autrement dit, nul responsable n'avait fait montre d'une moindre prise de considération pour cette population qui n'est pas prête d’oublier ces bourdonnements et contestations survenus lors de l'installation, le 4 décembre 2007, par le directeur de la régulation et de l'administration générale, du maire parrainé par le Parti des travailleurs de Louisa Hanoune. Ce dernier, bien qu'esseulé depuis, n'a pas cessé de faire cavalier seul et régner le plus normalement du monde tout en sachant qu'aucune activité locale ne pourrait être entérinée en l'absence d'un exécutif crédible vis-à-vis de la loi. Même Zerhouni, interpellé à ce sujet lors de sa dernière visite dans cette wilaya, a répondu que son département s'octroit toute latitude de dissoudre les APC vivant dans de pareilles situations qui se distinguent par des intérêts exclusivement personnels et des histoires de leadership au détriment des espérances citoyennes. “En votre qualité de représentants de l’État au niveau local, vous êtes appelés à faire preuve de magnificence et de générosité pour vous aligner adroitement sur un baromètre clément qui puisse vous garantir de meilleures relations avec les citoyens de vos communes qui attendent beaucoup de vous”, pour rappeler cette expression qu'il avait lancée en direction des maires lors de l'ouverture du dernier cycle de formation mais qui ne paraît insignifiante sinon qu'une goutte de salive consommée.    Entre-temps, l’opacité qui entoure cette commune ne fait qu’interpréter absolument le climat d’incertitude et de tiraillement qui se perpétue chez la population sous l'œil philanthrope de la tutelle.
Dans ce contexte, les citoyens en font un sujet d'actualité à telle enseigne que les interrogations ne cessent, depuis des mois, de faire partie de leur  quotidien comme l'air qu'ils respirent. “Une fois encore, on nous prouve (les pouvoirs publics, ndlr) que la stabilité citoyenne passe au dernier rang de leurs préoccupations”, nous affirmera un citoyen qui jure par tous les saints de ne plus mettre les pieds dans un centre de vote dans la mesure, maintient-il, où voter ne rime plus à rien dans ce pays où les lois de la République sont piétinées par ceux qui sont censés les appliquer et les protéger. Pour sa part, un autre citoyen, cadre de son état, a insisté pour nous réitérer son expression émise lors de l'installation du maire : “Avant les élections, et durant une large sensibilisation illustrée par une démagogie sans nom, on croyait vraiment à un acte maillon d'une chaîne démocratique qui mènerait à la dislocation constitutive des pratiques du passé où certains responsables s'amarraient, contre vents et marées, à des décisions unilatérales, mais, malheur est de constater que ce n'est pas du tout le cas au sein de notre APC où l'on nous impose d'aller dans un sens aussi négatif que nuisible dans la mesure où ce que nous vivons aujourd'hui vient à l'encontre de la pérennité des actions attendues par la population.”


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