Algérie

A qui profite la séquestration de l'information '



A qui profite la séquestration de l'information '
Dans le but de faciliter la circulation de l'information, des cellules ont été, spécialement créées en la circonstance. Des directions, départements et des services ont été mis en place et installés dans presque l'ensemble des institutions, établissements, directions et entreprises du pays. Malheureusement, l'essentiel de la chose, à savoir l'information, ne se retrouve toujours pas dans ces lieux.En vérité, l'information est disponible mais elle est séquestrée par ceux qui sont chargés de la diffuser. Le malheur est que la séquestration de l'information n'est en aucun cas au profit de l'institution ou du département à l'origine de cet état de fait. Bien au contraire, elle contribue à la manipulation et donne même plus d'authenticité à la rumeur et aux fausses informations. L'ex-ministre de la Communication s'est exprimé à ce sujet, indiquant à l'époque «le secteur public ne s'est pas encore adapté aux nouvelles réalités de la communication en raison du fait qu'il reste perçu encore sous une optique dépassée par les évènements». Mohamed Saïd a ajouté, à ce sujet, la nécessité des institutions de l'Etat de se mettre en conformité avec la nouvelle réalité qu'offre la communication moderne. «Cet état de fait est nécessaire pour permettre aux journalistes l'accès à l'information», a-t-il souligné. Depuis, les recommandations de Mohamed Saïd ont été archivées sans aucune amélioration dans la diffusion de l'information. D'importants moyens, matériels et financiers ont été mis en place au niveau de ces cellules de communication. Malheureusement, l'objectif essentiel pour lequel ces services ont été créés n'est jamais disponible à savoir : l'«information». Du matériel informatique sophistiqué, des lignes de téléphoniques ont été également mis à la disposition de ces structures. A chaque fois où elles sont sollicitées, vous aurez droit à des dizaines de réponses, mais sans aucune information. «Nous sommes désolés, le premier responsable n'est pas là, il sera informé dès son retour.» Nous avons donné ici, les réponses des secrétaires, assistants et du personnel se trouvant dans les structures de communication. Le lendemain et parfois plus d'une semaine après, c'est la même réponse que nous recevons, mais sans pouvoir toucher le premier responsable. Lorsque nous insistons, il nous est alors demandé d'écrire une correspondance ou d'envoyer une requête faxée et d'attendre la réponse qui ne viendra jamais. Pour l'instant, nous avons évoqué uniquement les démarches effectuées auprès de certains ministères, wilayas, administrations et autres directions. Lorsque nous nous adressons aux tribunaux, nous sommes orientés vers la Cour de justice. «Adressez-vous au siège de la Cour, il existe des cellules de communication pour vous informer», répondent-ils. Au niveau de la Cour de justice, le personnel de ces structures de «communication» nous ont fait savoir ce qui suit : «Désolé, nous ne sommes pas habilités à vous donner d'information. Notre mission consiste à enregistrer le courrier et orienter les citoyens uniquement, comme le stipule la réglementation de notre structure». Lorsque nous insistons, nous sommes orientés vers le procureur général. «C'est le seul qui peut vous informer», nous disent-ils. Au niveau du secrétariat du premier responsable du parquet, il nous a été demandé à chaque fois d'envoyer une télécopie ou d'écrire une correspondance adressée au procureur général. Même avec cette procédure qui, en réalité n'est qu'une «fuite à l'avant», aucune information ne sortira du parquet. Les courriers et les télécopies adressées aux différentes Cours de justice, resteront sans réponse pour ne pas dire qu'ils finiront dans les corbeilles. Au niveau des cellules de communication et au niveau des différents ministères du pays, c'est le même scénario, l'information est toujours séquestrée. A qui profite cet état de fait '




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