Algérie

A qui profite l'alarmisme '


A qui profite l'alarmisme '
Depuis l'hospitalisation du chef de l'Etat, les commentateurs d'une certaine presse chez nous sont à l'affût de la moindre absence ou faille de communication pour s'alarmer, et relancer aussitôt les rumeurs les plus irrationnelles et les plus contradictoires sur l'état de santé du Président.
Certains s'empressent déjà à lancer le débat sur des scénarios ubuesques, pour la destitution du Président conformément à l'article 88 de la Constitution. Or, les communiqués officiels qui sont publiés régulièrement à ce sujet ne souffrent d'aucune ambigüité : la convalescence qui a été prescrite par les médecins, suite aux examens approfondis qu'il a subis à l'hôpital parisien du Val-De-Grâce, doit contraindre le Président à une période d'absence nécessaire pour un rétablissement total. On est donc, ici, loin d'un quelconque constat d'incapacité physique, qui pourrait servir d'argument pour exiger la destitution, dans les conditions souhaitées par certains milieux politiques. Cet alarmisme, souvenons-nous, a déjà été utilisé pour tenter de déstabiliser l'Algérie, lors de la première hospitalisation du chef de l'Etat à l'hôpital parisien, en 2005, en vain. Encore qu'à cette époque, les mauvaises langues avaient mis à profit une communication officielle disons insuffisante ou mal gérée sur l'évolution de l'état de santé du chef de l'Etat, qui a été, faut-il le reconnaître, un facteur très favorable à la propagation des rumeurs. A travers ce battage médiatique insensé autour de l'état de santé du président de la République, ces auteurs ne font, consciemment ou inconsciemment, que répercuter les (faux) arguments de ceux qui, de leur exil doré, crient à l'illégitimité du pouvoir algérien et de ses institutions. A telle enseigne que ces derniers eux-mêmes puisent désormais dans ces sources pour s'alimenter en rumeurs et en calomnies, et pour tisser des scénarios présentés comme des situations plausibles. Cela dit, les autorités algériennes doivent faire montre d'une plus grande intelligence pour parer à ce genre de campagne, mais aussi pour mieux communiquer avec les citoyens. Car la publication de communiqués officiels, aussi exhaustifs soient-ils, ne suffit pas. Il faut que les dirigeants parlent directement aux Algériens, pour les rassurer, les mettre en confiance, et démonter, avec des arguments convainquants, et avec les mots de tous les jours, l'incongruité des calomniateurs.
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