Algérie

A quelques semaines du Ramadhan



Les marchés flambent déjà La population d’Oran vit un cauchemar. Les prix des denrées de première nécessité ainsi que les produits de consommation courante ont subi une hausse alarmante, et ce, à quelques semaines du mois de Ramadhan et de la rentrée scolaire. La situation est plutôt révoltante pour les personnes dites «vulnérables» qui demandent, aujourd’hui, une explication du ministère du Commerce sur cette soudaine flambée des prix. Encore une fois, les marchés locaux de la ville d’Oran ont connu, ces derniers temps, une hausse vertigineuse des prix des produits de première nécessité, une hausse qui persiste, depuis plusieurs semaines, comme l’ont constaté les services du commerce de la wilaya dont les interventions, en terme de régulation et face à ce qu’ils appellent une «flambée naturelle des prix», paraissent très timides aux yeux de la population. Aujourd’hui encore, les quelques interventions faites par ces services, du moins pour l’essentiel, n’avaient pour cadre que de vérifier d’éventuelles retentions de stocks. Dans ces cas-là, les produits devaient être déstockés dans l’immédiat, notamment pour certains produits sensibles telle que la pomme de terre dont le prix avait été multiplié, pratiquement, par 3 pour atteindre, aujourd’hui, le prix fou de 70 et 75 DA, voire plus dans certains marchés. Reste que cette hausse frénétique des prix s’est, tout de suite, étendue à d’autres produits de large consommation comme le sucre, la semoule et à un degré moindre, l’huile de table. Le prix du kilo de sucre a connu une hausse de 10 DA, passant ainsi de 45 à 55 DA. Le prix de la semoule a, quant à lui, pris aussi l’ascenseur passant de 35 à 50 Da le kilo, et ce, malgré la multiplication des minoteries à travers la wilaya. La bonbonne d’huile de table de 5 litres, qui se vendait, il y a moins de 10 jours, entre 390 et 400 DA, est écoulée aujourd’hui à 450 DA. Quant au litre d’huile de table, il se vendrait à 110 DA le litre, soit une augmentation de 10 DA. Les autres qualités d’huiles de table ont toutes suivi la même tendance. La réalité est d’autant plus choquante lorsqu’on sait que même les légumes secs auraient suivi cette hausse graduelle des prix. C’est le cas, par exemple, des poids chiches qui se négocient entre 130 et 140 DA le kilo, comme le rapporte un confrère alors qu’ils se vendaient, il y a peu, entre 60 et 70 DA. Cette flambée vient de pousser de nombreux citoyens à dénoncer le mutisme du ministère du Commerce. Et ce n’est pas tout, puisque le phénomène, selon l’avis de quelques citoyens, s’étendrait à tous les autres produits, y compris les articles scolaires, les effets vestimentaires, etc. Autrement dit, quelle lecture pourrions-nous donner à cette course folle des prix? Au niveau de la direction régionale ouest du commerce, l’on écarte l’idée d’une quelconque baisse de vigilance sur les aspects qualitatifs des produits et services, expliquant que «la seule façon d’agir est d’obéir au libre jeu de la concurrence». Concernant les pratiques commerciales, l’on assure qu’»il sera procédé au contrôle de l’affichage des prix et tarifs et de la facturation des denrées ainsi qu’à la vérification de l’existence des titres légaux d’exercice des différentes activités commerciales notamment celles propres au mois de Ramadhan, comme les quatre saisons et tutti quanti». Un cadre de cette même structure précisera que la direction avait établi un nouveau programme qui se voulait le prolongement du programme mis en œuvre durant la saison estivale. Il mettrait l’accent sur la prévention des risques alimentaires, et ce, à travers la vérification des paramètres tels que le respect des règles d’hygiène au niveau de tout le processus de mise à la consommation et avec comme toile de fond, le respect de l’obligation de l’autocontrôle de chaque intervenant. «Notre programme, dira-t-il, a pour but de vérifier la conformité des produits mis sur le marché, principalement les produits à indice de risque élevé, tels que les laits, les viandes, etc.»


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