Algérie

À quelques mois des élections en Tunisie



Les élections présidentielle et législatives approchent à grands pas. Pour s'y préparer, l'instance supérieure indépendante des élections (ISIE) a été constituée et installée. Est-ce suffisant pour organiser des élections transparentes ' Pour la plupart des partis politiques, les démocrates, bien entendu, et des associations de la société civile, cela est insuffisant. Leur principale revendication tourne autour de la révision des nominations dans les rouages de l'administration, sous prétexte qu'elles ont été effectuées par les gouvernements islamistes de MM. Hamadi Jebali et Ali Larayedh.Tous les partis, à l'exclusion d'Ennahdha appellent à cette révision afin d'assurer la neutralité de l'administration comme le stipule la feuille de route initiée par le "quartet" du dialogue national et que le gouvernement de M. Mehdi Jomaâ est tenu de respecter conformément à son engagement devant l'ANC. Dans ce contexte, le Chef du gouvernement a, déjà, annoncé la nomination -prochainement- de nouveaux gouverneurs (walis).Mais, va-t-il procéder au remplacement de tous les gouverneurs, au nombre de 24' De toute évidence, cela demeure possible. Mais, là où les difficultés surgissent, c'est au niveau des délégués (chefs des daïras) et surtout des omdas (chefs de quartiers), sans compter les pions placés par le parti islamiste au ministère de l'Intérieur.On estime à quelque 2 000 le nombre des nominations auxquelles M. Mehdi Jomaâ doit s'attaquer dans un laps de temps assez court. Des voix se font entendre et appellent à décharger le gouvernement de cette tâche à travers la constitution d'une commission indépendante qui aura le rôle de procéder aux nouvelles nominations.Cela concerne, aussi, les mairies et le centre national de l'informatique.Cette commission, estime-t-on, doit comprendre, entre autres en son sein, des juges, des journalistes et des représentants de la société civile. Cependant, ceux qui appellent à la constitution de cette commission sont-ils certains qu'elle puisse assurer la neutralité de l'administration, s'interroge l'éminent professeur de droit constitutionnel, Kaies Saâyed qui estime que la constitution de cette commission n'est pas, en elle- même, chose aisée.D'autant plus que, selon lui, la liste des personnes à relever de leurs fonctions ne s'arrête pas à celle des deux gouvernements islamistes dont on parle avec insistance oubliant, au passage, les nominations effectuées en 2011, alors que le pays étaient gouvernés par M. Caïd Essebsi, président actuel de Nida Tounes, parti rival d'Ennahdha. Sans doute, la remarque faite par le professeur Saâyed ne tombera pas dans l'oreille d'un sourd et aura un écho chez le parti islamiste qui ne restera pas les bras croisés.Marzouki, défenseur des MaghrébinsL a Tunisie accordera, bientôt, cinq libertés aux citoyens de tous les pays du Maghreb.Il s'agit de la liberté d'entrée en Tunisie sur présentation de la carte d'identité ainsi que celles de la résidence, du travail, de la propriété et de la participation aux élections communales.Cette annonce est contenue dans le discours que le président Marzouki a prononcé, samedi, à l'ouverture des travaux de la Conférence économique et culturelle turquo-maghrébine. Dans ce discours, le président tunisien a beaucoup insisté sur "l'intégration maghrébine qui n'est plus un choix, mais une nécessité".M. K.NomAdresse email




Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)