Algérie

A quelques jours de la tenue du congrès Veillée d'armes au MSP


« Je ne peux pas vous mentir et dire que je n'ai pas de position et de choix précis, sinon il faut chercher quelqu'un d'en dehors du mouvement », a déclaré le président de la Commission de préparation du 4ème congrès du Mouvement pour la Paix (MSP) à propos des règles d'impartialité devant prévaloir dans la gestion des travaux. C'est hier, que Nasreddine Salem Chérif a tenu une conférence de presse au siège du parti, pour faire part du niveau de préparation du 4ème congrès dont la tenue est prévue du 29 au 1er mai à la coupole Mohamed Boudiaf. Connu pour être de la tendance Menasra, Salem Chérif ainsi que les membres du parti qui l'ont accompagné hier, veulent en évidence une nouvelle direction pour le MSP. Il le sous-entend clairement, quand il souligne que le Madjliss Echoura « a droit de contrôle et de suivi sur les comptes du parti, d'élire le président du Mouvement et aussi de proposer les amendements qu'il juge nécessaire et qu'il va soumettre sous forme de projets de textes aux 1.400 congressistes attendus le 29 avril à 14h 30, heure d'ouverture des travaux ». Il glissera au passage, quand même, que « le congrès est souverain pour les accepter ou les rejeter ». Le président de la Commission de préparation du congrès évoquera la participation du MSP au gouvernement qui doit être « réformiste » pour, dit-il, « oeuvrer pour la bonne gestion des ressources publiques, la lutte contre la corruption, contre le clientélisme, le régionalisme et autres fléaux ». Il fait savoir aussi que la réforme politique doit être une priorité pour le pays », a-t-il ajouté. Des propos qui ne laissent planer aucun doute sur les choix devant être opérés par le congrès pour destituer Boudjerra Soltani, auquel il est reproché implicitement d'avoir eu un rôle passif au sein du gouvernement et « d'avoir servi sa personne et sa famille » comme ont eu à l'affirmer des membres fondateurs à chaque fois que l'occasion leur a été donnée. Qu'est-il reproché exactement à Soltani ? « C'est à la commission qui présentera aux congressistes, le bilan moral et financier de son mandat de le dire », répond Salem Chérif. Plus de 500 conférences régionales, d'autres à l'étranger, ont été selon lui organisées pour expliquer aux militants la teneur des projets de textes. Acquis à Abdelmadjid Mensara, le Madjliss Echoura et la commission de préparation du congrès laissent entrevoir des signes évidents de l'intronisation de cet ancien ministre de l'Industrie à la tête du mouvement, sauf cas de force majeur ou d'intervention de sphères extérieures au parti. Quid dans ce cas de l'impartialité du congrès dans le choix de la nouvelle direction du MSP ? « Je ne peux pas vous mentir et vous dire que je n'ai pas de position et de choix précis, sinon il faut chercher quelqu'un en dehors du parti. Mais je reste respectueux de l'éthique », nous a-t-il répondu. « Ceux qui veulent se porter candidat doivent présenter leur programme », ajoute-il en précisant, que « c'est au Madjliss Echoura d'exiger d'eux de le faire ». Il tient à lancer que « nous avons une confiance totale en les 208 membres du Madjliss qui ont géré le MSP pendant 5 années ». Le Madjliss étant, note-il, « une institution qui garde toutes ses prérogatives jusqu'à l'élection du bureau du congrès ». Salem Chérif estime qu'il est nécessaire d'instituer une entité des fondateurs « pour qu'il leur soit donné un rôle moral dans la gestion du mouvement ». Il ne manque pas d'indiquer que « leur marginalisation est un danger pour le MSP, ils auront comme première tâche de préserver la ligne du parti et ses orientations politiques ». Il est aussi question de la création d'une commission de surveillance et de contrôle des responsables et des militants. « On devra obliger ceux qui acceptent des postes au gouvernement de faire leur déclaration de patrimoine », a-t-il signalé. Le congrès est d'ailleurs appelé à se prononcer sur l'institution d'une commission dont la mission est d'examiner les dossiers des personnes susceptibles d'occuper des postes dans les institutions de l'Etat. La démission du président de son poste de ministre d'Etat revient, dit-il, « à chaque occasion et figurait bien avant dans les textes et doit être tranchée par le congrès ». Le MSP s'est penché par ailleurs, sur le développement du rôle de la femme qui, dit l'orateur, « a droit d'office à 40 sièges au sein du Madjliss Echoura et a le droit de se porter candidate dans toutes les wilayas ». Le développement de la dimension musulmane de l'Etat figure lui aussi, selon lui, parmi les priorités du MSP. Interrogé sur l'officialisation de Tamazight, Salem Chérif répondra « je suis pour et doit être écrit avec les lettres arabes ».
Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)