À quelques jours de la fin du ramadhan

L'Aà'd se profile au grand bonheur des enfants impatients de découvrir un nouveau look que seules les fêtes peuvent mettre en évidence.Plus que quelques jours et l'Aà'd el Fitr sera parmi nous au terme d'un mois pénible au sens large du terme. «Le sacrifice» qu'impose notre religion s'est retrouvé au second plan par le poids des traditions qui veulent que même les plus démunis trouvent les moyens pour faire des folies de dépenser et s'offrir un mode de vie supérieur à la normale du moins pendant le mois du Ramadhan.Voilà que l'Aà'd s'annonce à moins d'une semaine apportant un lot de bonus à s'offrir : nos enfants doivent être parés de leurs plus beaux atours et les commerçants, dont certains font dans le multiservice ne ratent pas l'occasion pour embellir leurs boutiques alors que les revendeurs informels squattent les trottoirs pour étaler leurs marchandises provenant essentiellement de Turquie. Tout le monde trouve ce qu'il cherche même les femmes plus obnubilées par des couleurs d'été ou fantaisistes.La déception vient des prix exorbitants qui sont affichés, par exemple un ensemble pour garçon ou pour fille de 4 ans varie entre 4 000 DA et 6 000 DA, un costume jean (où ce qui semble être) à 5 000 DA.Pour cela, le citoyen se rabat souvent sur les produits locaux. Un père de famille ayant 6 enfants dont l'aîné a 14 ans et le dernier 2 ans s'apercevra pour acheter des chaussures à ses enfants qu'il lui faudrait au moins 20 000 DA en moyenne.«Je sais que mes enfants (3 l'accompagnaient ce jour-là ) ne sont pas totalement satisfaits, mais que voulez- vous, j'ai dû retirer de l'argent de la Cnep que j'ai déposé en vue d'une aide au logement pour ne pas manquer aux obligations du Ramadhan et de l'Aà'd», nous lancera-t-il avant de conclure «nous vivons au jour le jour sachant que le Bon Dieu nous réserve le meilleur pour l'Au-delà , telle est ma profonde conviction.»