Algérie

A quelques jours de la fin de la campagne électorale



Les petits partis sacrifiés sur l’autel des arrangements ? A quelques jours de la fin de la campagne électorale, les partis dits de moindre envergure, trouvent de la peine à se faire entendre par les citoyens devant les grosses pointures largement médiatisées par l’ENTV, les radios et la presse écrite publique ou privée. Une dizaine de partis tels que le MNE, Ahd-54, l’ANR, le PRA, le FNIC, le mouvement Infitah, le PNSD, le MJD, le MDS, le RPR, le MNND, le RA et le PST en lice pour ces élections locales, sont démesurément et doublement handicapés en comparaison avec les grands partis qui ont pris la plus grosse part du gâteau lors des passages à l’ENTV et sur les radios. Même la très officielle Agence de presse algérienne (APS) semble boycotter les activités de ces partis. Depuis le début de la campagne électorale, l’APS n’a pas balancé, ou très peu, des dépêches sur les réunions partisanes de ces partis. La majorité d’entre eux, faut-il le préciser, a présenté peu de listes électorales au regard de leur faible représentativité et n’a obtenu que quelques miettes à l’ENTV et sur les principales radios. Comment, dans ce cas, demander à ces partis de jouer le jeu de la campagne électorale ou de faire passer leur message électoral s’ils sont exclus des feux de la rampe. La déception est grande chez les leaders de ces partis et l’un d’eux a été jusqu’à mettre en doute «la régularité» de ce double scrutin du 29 novembre, en avançant comme argument cette «mise à l’écart programmée». Toujours selon notre interlocuteur, qui a préféré garder l’anonymat par peur de représailles, les petits partis ont été scarifiés sur l’autel des arrangements des principaux états-majors politiques. Aussi, une dizaine de partis ont l’intention de se constituer en «front uni» contre l’administration et les pouvoirs publics, juste après les élections locales. Ils envisagent de faire connaître à l’opinion publique, à travers une conférence de presse, les griefs retenus contre l’administration centrale et expliquer les raisons qui les ont amenés à se constituer en front uni contre la marginalisation dont ils font l’objet depuis le lancement de la campagne électorale. 24 partis politiques et 456 candidats indépendants sont en lice pour ces élections, dont la campagne doit se poursuivre jusqu’au 28 novembre. Les postulants ont présenté 8.647 listes de candidatures dont 8.319 listes pour les Assemblées populaires communales (APC) et 328 listes pour les Assemblées populaires de wilayas (APW). Le code électoral qui avait été amendé en septembre dernier, dans un sens qui rétrécit le champ de participation des petits partis, est mis en cause dans l’éparpillement des voix et l’absence de mobilisation des électeurs. Cette nouvelle disposition de la loi électorale a vite exclu un nombre important de petits partis -à l’aube de l’ouverture démocratique, l’Algérie enregistrait une soixantaine de partis agréés par l’Etat- et la liste continue de s’allonger car ces élections peuvent sonner le glas à une dizaine de partis qui ont réussi à obtenir la gestion d’une ou de deux APC lors des locales de 2002. Saïd Farhi


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