Algérie

A quelques jours de la commémoration du 20 Août


Les victimes du terrorisme interpellent Bouteflika Les victimes du terrorisme dont les biens ont été saccagés ou brûlés durant la décennie du terrorisme haussent le ton… Attendant d’être indemni-sées depuis la promulga-tion de la Charte présidentielle portant paix et réconciliation nationale, ces victimes, «fatiguées d’attendre une indemnisation qui ne vient pas», ont entrepris d’interpeller le chef de l’Etat à ce sujet. Cette interpellation devant intervenir le 20 août prochain, à l’occasion de la commémoration du congrès de la Soummam, se fera via une lettre ouverte. C’est ce qu’a indiqué hier un membre du bureau d’une association de victimes du terrorisme à La voix de l’Oranie. «Nous avons décidé d’interpeller le chef de l’Etat en sa qualité de Premier magistrat du pays et parce que toutes nos voies de recours ont été épuisées», explique le membre du bureau de l’association. «Nous avons l’intention de dire au président de la République, poursuit-il, qu’il a toutes les possibilités et les pouvoirs d’agir en sa qualité de Premier magistrat du pays», en lui demandant, «en tant que garant de la liberté et des droits des citoyens, de prendre en charge le décret d’application complémentaire à la charte pour la paix et la réconciliation nationale effaçant les dettes ainsi que les intérêts indus». Se faisant insistants, les victimes du terrorisme qui ont perdu d’importants biens matériels (des propriétés, des biens, des commerces…) estiment que leur «indemnisation par les pouvoirs publics est une question tant de justice que d’honneur». «Nous rendre justice c’est surtout une question de dignité et de respect des victimes», note notre interlocuteur tout en précisant: «Ce n’est tout de même pas de notre faute que nos biens aient été brûlés, détériorés ou saccagés par les hordes terroristes.» En sus, «le code civile prévoit ce qu’il qualifie de force majeure», dit-il, expliquant que «c’est cela qui correspond à (leur) situation». Il arguera dans la foulée que «l’Etat est responsable de la sécurité de ses citoyens et de leur biens». Les rédacteurs de la lettre de cette catégorie de victimes ne s’arrêtent pas au niveau de l’interpellation. Ils comptent donner un ultimatum jusqu’au 1er novembre prochain au chef de l’Etat «pour répondre à (leur) exigence». Dans le cas de la non satisfaction de leurs revendications, les initiateurs de cette démarche ont l’intention de porter l’affaire au niveau internationale. «Nous porterons nos exigences au niveau international, aux Nations Unies et à la Cour européenne», dira notre source. La majorité des victimes du terrorisme avaient, pour rappel, constitué des dossiers qu’ils ont transmis à la commission nationale de défense et de promotion et de protection des droits de l’homme (CNPPDH) présidée par Me Farouk Ksentini. Leur démarche devait aboutir à une indemnisation dans le cadre du processus de réconciliation nationale après la désignation de Ksentini à la tête de la CNPPDH. Pourtant, leur situation est restée en l’état. D’où cette hausse de ton. Quoiqu’il en soit, la démarche de ces victimes ira jusqu’à la satisfaction de leurs revendications, dit-on. Et ses initiateurs s’attellent actuellement à grossir les rangs de la contestation… Samira Illoul
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