Algérie

A quelques jours de la clôture de la campagne électorale


La fraude revient en force dans la campagne A quelques jours de la clôture de la campagne électorale, prévue ce lundi, le président du Mouvement de la Société pour la Paix (MSP), Aboudjerra Soltani, et ministre d’Etat sans portefeuille, a critiqué vendredi à Chlef «la gestion des affaires du pays par les différents gouvernements qui se sont succédé». Le responsable du MSP est allé plus loin dans ses diatribes en révélant que «le bricolage, la fuite en avant et les fausses promesses ont été les principaux facteurs qui ont marqué, jusque-là, la gestion du pays». Le même jour, Soltani a récidivé lors de son passage à l’émission télévisée ‘Hissa Khassa’, en soutenant que la fraude a prévalu lors des dernières élections. A une question de l’animatrice sur l’existence de la fraude lors des dernières élections, le président du MSP a répondu sans ambages: «Oui! La fraude a existé!» Le successeur de Nahnah au MSP reconnaît officiellement cette pratique honteuse et s’est même amusé à citer un cas précis. «Nous avons, un jour, attrapé un chef de centre en flagrant délit de fraude. Il tentait de remplir l’urne avec des bulletins d’un parti politique connu. Lorsque nous l’avions interrogé sur son geste, il a répondu qu’il faisait ça par amour pour l’Algérie», dira Soltani, sans préciser s’il s’agissait des élections présidentielles ou législatives. Il a révélé ensuite que son parti avait saisi plusieurs partis pour donner corps à la mise en place d’une commission nationale de surveillance composée de représentants bénévoles. Selon Aboudjerra Soltani, les partis approchés ont répondu tous par la négative: les uns avançaient le manque de temps et d’autres, par contre, étaient contre cette idée. Selon le président du MSP, son parti a l’intention de mobiliser 51.000 contrôleurs lors des élections locales du 29 novembre. Le secrétaire général du RND, Ahmed Ouyahia, lui, n’a cure des problèmes de fraude soulevés par l’ensemble de la classe politique. Il avance, tête baissée, et assène: «Il est grand temps, aujourd’hui, de construire le pays et de songer à des lendemains meilleurs.» Pour le secrétaire général du RND, le développement «n’est ni une question de moyens financiers, ni un problème d’administration, ni encore moins d’augmentation des salaires des fonctionnaires, mais une affaire de gestion.» A l’inverse de Ouyahia et rejoignant le leader du MSP, le président du RCD, Saïd Sadi, continue d’appeler à une mobilisation contre ce qu’il a appelé «la fraude et la corruption et autres pratiques négatives susceptibles d’entacher le prochain scrutin», tout en exprimant la «détermination» de son parti à y faire face. Contrairement à Soltani qui envisage de mobiliser plus de 50.000 surveillants, Sadi ne donne aucune précision à ce sujet. La secrétaire générale du PT, Mme Louisa Hanoune a violemment critiqué les méthodes appliquées en matière d’emploi, notamment dans les régions du Sud du pays «qui recèlent de richesses, à même de permettre la création de nombreux postes de travail au profit des jeunes chômeurs de ces contrées». De son côté, le secrétaire général du Mouvement El-Islah, Djahid Younsi, estime indispensable «l’ouverture des médias nationaux». Selon lui, l’Algérie vit «un verrouillage politique, médiatique et syndical». Djahid Younsi a révélé l’existence de «plus de 1.000 communes déficitaires», ainsi que la hausse du chômage à «40% et touchant de plein fouet les plus jeunes». Saïd Farhi
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