Algérie

A quelques jours de l'ouverture de la saison estivale : Le littoral sous l'emprise des squatteurs



A l'approche du lancement officiel de la prochaine saison estivale, plusieurs plages de la capitale se retrouvent déjà prises d'assaut par les citoyens.Un problème qui ressurgit chaque année en début de saison, où des milliers de personnes renouent avec les réflexes et les mauvaises habitudes dès que le mercure grimpe sensiblement. Le libre accès à ces lieux de baignade qui ne sont pas soumis à la surveillance permanente donne lieu au squat anarchique. Dans de nombreuses plages du littoral algérois, les squatteurs en quête de gain facile ont déjà posé leurs matériel avant l'heure.
Dans le littoral est à Aïn Taya plus particulièrement, les autoproclamés gardiens de parking et les plagistes ont pris possession des plages les plus fréquentées par les estivants, en l'occurrence celles de Terfaya (Canadiennes), Déca Plage, ou même celle d'El Kadous. Même constat au niveau des plages de l'ouest de la capitale.
Dans la partie du littoral qui s'étend entre Staoueli jusqu'à Zéralda, les squatteurs en «gilet jaune» écument les plages depuis quelque temps. «Pour cette année tout comme l'année dernière, les squatteurs se sont accaparés la totalité des lieux bien avant l'annonce officielle de l'ouverture des plages. Toutes les parcelles sont soigneusement départagées entre des groupes de jeunes bien organisés issus de quartiers défavorisés des mêmes contrées.
La crise actuelle et le chômage endémique ont accéléré le recours à cette pratique, et ces jeunes n'ont qu'un seul objectif : engranger le maximum d'argent, ce qui leur permettra d'assurer une garantie pour les mois incertains à venir», nous confie un citoyen habitant dans l'une des corniches ouest d'Alger. Si le phénomène du squat illégal des plages revient chaque année tel un leitmotiv, l'afflux des baigneurs vers la grande bleue incite les squatteurs à investir les lieux et à imposer leur loi par ces pratiques illégales.
Pourtant, l'accès à ces lieux n'est toujours pas autorisé par les pouvoirs publics. Dans certaines plages, les résultats des analyses n'ont toujours pas été communiquées et les échantillons relevés par les services sanitaires de la wilaya (APPL) pour trouver d'éventuelles substances polluantes dangereuses qui peuvent mettre en danger la vie des baigneurs ne sont pas encore connus. Ce qui fait que ces lieux attendent encore un arrêté des autorités locales. Entre-temps, le littoral est «livré» à l'informel en l'absence des services de sécurité qui se montrent «peu regardants» vis-à-vis de ces pratiques qui n'ont pas lieu d'être.
Pis encore, les brigades de la police et de la gendarmerie qui sillonnent les lieux n'ont pas été installées. Les services de l'Opla (équipement) et l'UGCTU (stationnement) qui se partagent la gestion des plages s'attellent aux dernières retouches avant le coup d'envoi officiel.
Selon certaines indiscrétions, certaines apc relevant des zones côtières n'ont toujours pas établi des listes pour la concession des plages. «Les conditions d'éligibilité pour la gestion des parkings et la partie plage sème le désordre comme à l'accoutumée dans plusieurs collectivités de la capitale où, selon certaines indiscrétions, il est regrettable de constater que ces récalcitrants jouissent souvent de la complicité des élus donnant dans le "social" au détriment des vacanciers», nous confie un responsable à la wilaya.
Il faut savoir que même si la «gestion» est concédée officiellement aux EPIC de wilaya, les réseaux parallèles continuent d'activer en toute impunité.
Les tarifs de stationnement réels fixés par les autorités et le matériel mis à disposition par la wilaya n'ont jamais été exploités comme il se doit dans la réalité à cause d'un manque avéré de suivi et d'un contrôle rigoureux. «La plage est un lieu public régi par des lois et ne peut en aucun cas être approprié par qui que ce soit», regrette un citoyen.
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