A quelques jours de l'élection présidentielle: 41e marche des étudiants

? Pour la 41e marche consécutive, les étudiants ont réitéré, hier, leur «rejet des élections avant le départ des anciennes figures du système, dont certains parmi eux sont candidats à la présidentielle du 12 décembre prochain». La procession a parcouru le trajet entre la place des Martyrs et la Grande Poste, en passant par le boulevard Amirouche , et une fois arrivée à la place Maurice Audin, deux étudiants ont pris la parole pour dire que «le temps presse, il reste une semaine pour la tenue des élections présidentielles du 12 décembre, il faut s'orienter vers l'escalade pacifique, une grève générale et une grande marche le 11 décembre prochain en commémoration de la manifestation historique de 1960 qui coïncide avec la veille du scrutin». Les étudiants ayant pris la parole n'ont pas cessé de rappeler que cette révolution a été jusque-là pacifique et elle doit rester pacifique «faites attention, personne ne doit nous emmener vers le terrain de la violence», ne cessait-on de répéter. Sur une pancarte brandie par une étudiante, l'on pouvait lire «notre arme, c'est la révolution pacifique, nous irons jusqu'au bout». Sur d'autres, il était écrit, «Non au vote DIXIT le peuple», «Presse libre et justice indépendante», «l'armée est la nôtre, la police est la nôtre, la gendarmerie est la nôtre, le gang ne nous appartient pas». En réponse à ceux qui ont qualifié les manifestants «d'égarés», les manifestants ont répliqué «les étudiants sont conscients, comment vous voulez que je vote '», en poursuivant «alors que la Constitution, c'est vous, le gouvernement, c'est vous, la commission de contrôle des élections, c'est vous, l'urne, c'est vous, et la fraude, c'est vous !», scandaient des manifestants de temps à autre.De petites escarmouches ont eu lieu entre les services de la police et les manifestants après un aller-retour vers la rue d'Isly, exactement près de la place de l'Emir Abdelkader à Alger-centre. Les policiers ont repoussé les manifestants qui voulaient apparemment revenir à leur point de départ, à la place des Martyrs, vers les coups de 14 heures. Mais grâce à la sagesse de certains manifestants, les protestataires ont rebroussé chemin.