Des milliers de personnes viennent des quatre coins du pays pour acquérir les précieuses bêtes, qui constituent la première richesse de cette région qui en compte pas moins de 2,5 millions de têtes, mais les prix appliqués ont soudainement été revus à la hausse.
Les marchés aux bestiaux de la wilaya de Djelfa connaissent ces jours-ci une activité intense.
En effet, à quelques jours seulement de la fête du sacrifice, ces lieux enregistrent une affluence record. Des milliers de personnes viennent des quatre coins du pays pour acquérir les précieuses bêtes qui constituent la première richesse de cette région qui en compte pas moins de 2.5 millions de têtes. Or, les prix appliqués ces derniers jours ont soudainement été revus à la hausse. Et pour cause, alors que les éleveurs étaient, il y a quelques semaines, disposés à céder leurs bêtes à des prix raisonnables, en raison de la sécheresse et de la cherté de l'aliment de bétail, voici que les dernières pluies leur font subitement changer d'avis. Pour le vérifier et pour prendre la température du phénomène, nous nous sommes rendus au marché de Hassi Bahbah, qui constitue avec ceux de Birine et du chef-lieu de wilaya, une véritable bourse en la matière, où se trouvent les plus belles races de moutons du pays. Nous nous sommes engouffrés dans cette masse presque compacte où se mêlent parfois bêtes et hommes. La marche devient de plus en plus difficile à mesure que l'on avance et qu'on s'enfonce dans la foule. Eleveurs et revendeurs se distinguent souvent par leur façon de s'habiller et leur teint. Les premiers, l'air serein et le teint hâlé, attendent avec patience et retiennent leurs bêtes en guettant le moindre client. Les seconds, par contre, sont légèrement vêtus, le plus souvent en veste shanghai, un fin turban entourant le chef, l''il espiègle et le geste vif.
Les négociations durent quelques minutes, parfois un peu plus longtemps lorsqu'un éleveur refuse de lâcher prise. Les revendeurs, de leur côté, font semblant d'appeler de tierces personnes dans leurs portables. Ce qui provoque un chahut supplémentaire à cette cacophonie où se confondent négociations et bêlements. Le troupeau acquis après un âpre négoce est souvent revendu ailleurs, ou parfois non-loin de là, à un prix fort.
Le simple citoyen assiste, quant à lui, impuissant à la transaction. Pas moyen d'obtenir un agneau de six mois à moins de 20 000 dinars. La brebis, elle-même cédée il y a quelque temps à 16 000 dinars, caracole aux environs de 22 000 DA. Le mouton de trente kilogrammes et plus se vend entre 25 et 30 000 dinars alors que les béliers aux cornes roulées, dont raffolent les amateurs de combats de moutons, se négocient à partir de 40 000 dinars, soit une différence de 3 000 à 4 000 dinars par rapport aux prix affichés au début du mois. Les quelques éleveurs auxquels nous nous sommes adressés expliquent cette hausse par le prix de revient élevé du mouton, notamment avec la cherté de l'aliment de bétail. À ce sujet, ils font remarquer que le quintal d'orge, obtenu il y a deux années à 2 500 dinars, a, depuis longtemps, dépassé le seuil des 3 000 dinars. Les quotas alloués aux éleveurs par l'OAIC étant, selon eux, de loin insuffisants, ce qui ouvre les portes à la spéculation.
S. OUAHMED
youcef moussa 03-11-2011 12:01
noub 02-11-2011 20:46
sisi 02-11-2011 08:14
Posté Le : 01/11/2011
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : S OUAHMED
Source : www.liberte-algerie.com