à quelques jours de l'Aïd : vente anarchique de moutons Alger : les autres articles

La vente de moutons dans des locaux improvisés reprend de plus belle.
Les engagements des pouvoirs publics d'endiguer ce phénomène récurrent n'ont pas été tenus, puisqu'aucune commune de l'algérois n'échappe à ce commerce informel. A Bourouba, des personnes qui se sont improvisées en vendeurs de moutons ont élu domicile au c'ur des cités. Des locaux qui servaient il y a peu de temps au stationnement des voitures ont, pour la circonstance, changé de vocation. Les propriétaires y exposent des moutons, qui échappent d'ailleurs à tout contrôle sanitaire. A Bordj El Bahri, ce sont des centaines de locaux appartenant à des particuliers qui ont changé de spécialité.
Des cités, connues pour être résidentielles, accueillent ce genre de commerce, avec tout ce qui en découle comme désagréments. Aussi, des espaces publics dédiés aux loisirs ont été squattés par ces vendeurs qui sont d'ailleurs, pour la plupart d'entre eux, des revendeurs profitant de la conjoncture et qui n'hésitent nullement à augmenter les prix. Les citoyens, soumis à leur diktat, se posent des questions sur l'existence du contrôle des prix.
«je ne pense pas que les prix soient soumis à un quelconque contrôle», affirme un citoyen, et de poursuivre, «les revendeurs de moutons ne s'accordent aucune limite dans l'augmentation des prix. Leur seul souci est de faire plus de gains, quitte à doubler la marge bénéficiaire». D'aucuns diront que si ce commerce anarchique pouvait tout au moins faire baisser des prix, ce serait, à la rigueur, une activité acceptable, mais en réalité il n'en est rien.Au contraire, les prix des moutons ne font qu'augmenter d'année en année, et ce sont les petites bourses qui en souffrent.