A quand une tolérance zéro ?

Le négociant est tenu d?honorer et de répondre à ses obligations à l?égard des clients et des pouvoirs publics. C?est un pacte qui n?est pas toujours respecté. Loin s?en faut. Une simple virée dans les marchés de la capitale suffit peut-être à confirmer ces propos. L?hygiène est des moins rassurantes. Il y a comme un haut-le-c?ur qui vous prend à la gorge. Ce n?est pas forcer le trait ou assombrir le tableau. Mais les faits sont irréfutables et têtus. Insalubrité régnant, manque d?aération, éclairage défaillant, étalage anarchique de la marchandise. L?atmosphère sent le ranci et la moisi. Murs décrépits ou délabrés, exiguïté des lieux qui rendent les mouvements ardus. Les commerçants ne portent ni tenue ni blouse en général. Brute ou épurée, la réalité est là. Je veux épargner au lecteur les problèmes générés par les marchands ambulants qui s?installent aux abords des marchés. Leurs produits sont exposés au soleil ou aux intempéries, protégés par un parasol de fortune, aussi illusoire qu?inefficace. Tous ces étals installés dans le désordre ne sont malheureusement pas contrôlés. Et c?est un risque sérieux. On se demande bien quelle est la réaction des pouvoirs publics pour remédier un tant soit peu à la situation. S?agissant des commerçants ambulants, on avance comme remède la création de marchés de proximité, dont sept sont en voie de construction. Des contrôles sont effectués et les contrevenants sanctionnés. Mais il reste beaucoup à faire. A commencer par le consommateur qui doit exiger un maximum de propreté et d?hygiène des aliments qu?il consomme quotidiennement. Son indifférence fréquente et sa permissivité étonnent et font le lit de toutes sortes d?atteintes inadmissibles aux exigences d?hygiène. Il reste, en dernière instance, l?action des pouvoirs publics. Le salut est très certainement dans un système de surveillance rigoureux, une législation draconienne. Ce n?est pas chose aisée. Du moins pour le présent.