Algérie

A quand une existence décente '



A quand une existence décente '
Les handicapés moteurs continuent d'exprimer leur mécontentement et leur ras-le-bol, quant à leur situation sociale, qualifiée de « scandaleuse ». Les personnes aux besoins spécifiques en âge de travailler sont plus touchées par le chômage que les personnes valides. « Ceci est dû à une attitude discriminatoire », a souligné Toufik Bouzidi, porte-parole de l'association « Tahadi ». Selon lui, le 3 décembre est une occasion pour dénoncer le non-respect de la loi n°02-09 du 12 mai 2002, qui stipule que 1% des postes d'emploi doivent être attribués aux handicapés dans les entreprises. La revalorisation de la pension de l'handicapé figure parmi les revendications essentielles de cette catégorie. « Nous demandons au minimum le SNMG (18.000 DA) », a affirmé notre interlocuteur. « La pension de 4.000 DA qu'on perçoit par mois est minable », dira-t-il. « Le plus scandaleux, c'est que cette prime précaire n'est versée, quelquefois, qu'au bout de 8, voire 10 mois », a t-il précisé. Or, certains handicapés ont besoin de 3 couches adultes par jour. Chacune coûte 150 DA et elles ne sont pas remboursables. Comment donc peut-on vivre avec cette insignifiante somme d'argent ' » disent-ils à l'unisson. Pour sa part, Kenza Daouadji, membre de « Tahadi » a indiqué : « Leurs doléances sont logiques et abordables ». Selon la même responsable, « en plus de la revalorisation de la pension, ces derniers demandent aussi le réaménagement urbain de façon à être accessible aux handicapés, la gratuité de tous les moyens de transport, les droits au logement, au travail et à l'enseignement ainsi qu'à la prise en charge des familles qui comptent un handicapé ». Leur quotidien est un véritable parcours du combattant, pénible et humiliant. Peu d'entre eux réussissent à vivre décemment ou à obtenir un statut. « Où sont les responsables ' A qui devons-nous nous adresser ' C'est vraiment trop ! », s'écrient les handicapés qui sollicitent l'intervention des hautes autorités pour leur redonner leur droit de citoyens à part entière, leur droit d'exister.




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