Algérie

A quand un marché de gros '


A quand un marché de gros '
«Ce sont les spéculateurs qui font monter la mercuriale des prix des fruits et légumes. En l'absence d'un marché de gros, c'est l'informel qui prend le dessus», dira, en substance, un fellah rencontré au marché couvert du centre-ville de Maghnia, surpris par cette flambée soudaine des prix à l'approche de l'Aïd El-Adha.
L'éradication de ce phénomène ne relève pas de la responsabilité de la direction du commerce, mais de celle des pouvoirs publics. Il est impossible de contrôler les prix des fruits et légumes tant que la ville ne dispose pas d'un marché de gros. Si ma mémoire est bonne, et ce, selon les déclarations des responsables du ministère de l'Agriculture, l'Etat a mis plus de 47 milliards de dinars pour la construction et la réhabilitation des marchés et des marchés de gros à travers le territoire national. C'est malheureux qu'une ville comme Maghnia, région à vocation agricole, ne possède pas un marché de gros. Regardez ce qui se passe dans les marchés où chacun vend comme il veut et affiche les prix qu'il veut sans qu'aucune structure d'Etat ne soit en mesure de contrôler», lui rétorqua un autre citoyen, fonctionnaire de son Etat. La présence des marchands informels, installés confortablement à proximité du marché couvert, et dont le nombre est en nette croissance chaque jour, est un signe révélateur de l'absence des pouvoirs publics qui n'ont en aucun cas pu éradiquer ce phénomène qui ne cesse de prendre de l'ampleur. Ces marchands informels ne se soucient guère de la loi, vendent leurs produits sans factures, ne payent pas la TVA et de surcroît échappent au contrôle des services de la DCP. Les réguliers, quant à eux, crient à l'injustice et font montre de plus en plus de réticence. «Lors des diverses opérations de contrôle, ils exigent de nous la présentation des factures, alors que les marchands informels écoulent leurs marchandises sans se soucier de la loi. Si cette situation perdure, nous allons bientôt mettre la clé sous le paillasson, sinon barrer nos registres du commerce, et faire comme eux, c'est-à-dire virer carrément dans l'informel. Alors qu'ils nous protègent !», s'écrient des marchands de fruits et légumes exerçant dans la légalité.
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