Algérie

à quand le printemps du baril'


Les cours du Brent, référence européenne, ont repris leur marche en avant, sur le marché asiatique, pour toucher la barre des 70 dollars dans la matinée d' hier avant d'accuser un sérieux coup de pompe.L'or noir sortira-t-il définitivement du rouge' Il est sans doute encore trop tôt de le dire même si les cours se sont sensiblement repris. Après un long week-end de quatre jours, les cours du Brent, référence européenne, ont repris leur marche en avant, sur le marché asiatique, pour toucher la barre des 70 dollars dans la matinée d'hier, à 9h30, heure algérienne. Vers 5h40, le baril de light sweet crude, référence américaine du brut, pour livraison en mai, prenait 26 cents à 65,20 dollars dans les échanges électroniques en Asie. Le baril de Brent pour livraison en juin et dont c'était le premier jour comme contrat de référence, gagnait 39 cents, à 69,73 dollars. Avant qu'ils n'accusent un sérieux coup de pompe.
L'euphorie est retombée en début d'après-midi. Les prix du pétrole ont décidemment du mal à décoller. A rester définitivement au-dessus de la barre symbolique des 70 dollars qui semble constituer le bout du monde pour eux. A quand le printemps du baril alors' On serait tenté de dire que c'est pour bientôt tant la conjoncture dans laquelle baigne actuellement le marché pétrolier est annonciatrice d'une météo plutôt favorable. La situation géopolitique du moment est porteuse d'ingrédients qui doivent donner un coup de fouet aux prix. Elle doit incontestablement leur servir de courte échelle. L'Iran est toujours dans le collimateur des Etats-Unis, qui le menacent d'un embargo pétrolier. De sérieuses inquiétudes pèsent sur le pétrole iranien, après la nomination la semaine dernière par le président américain Donald Trump du faucon John Bolton comme conseiller à la Sécurité nationale. Le successeur de Barack Obama qui brûle d'impatience pour rompre l'accord sur le nucléaire iranien ne va pas prendre de gants pour instaurer des sanctions contre la République islamique d'Iran. Ce qui ne devrait pas être sans conséquence sur le marché pétrolier. L'Iran dont l'offre avoisine les 4 millions de barils par jour étant le troisième producteur de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole. En priver le marché mondial donnerait sans coup férir le coup de pouce nécessaire à une envolée des cours. Ainsi qu'aux efforts de l'Opep pour rééquilibrer le marché. Une initiative dont l'Algérie a été la cheville ouvrière, qui a mis fin à un véritable feuilleton de la dégringolade des prix du pétrole. Elle a eu pour socle l'accord historique d'Alger qui a vu le jour le 28 septembre 2016 lors d'un sommet de l'Opep qui s'est tenu en marge du 15ème Forum international de l'Energie. Fruit de l'offensive diplomatique d'envergure et sans précédent, initiée par le chef de l'Etat pour sensibiliser les pays producteurs Opep et non Opep, elle a débouché sur une réduction de 1,8 million de barils par jour de leur production. Une décision entrée en vigueur en début d'année 2017 qui a permis au baril qui valait 58 dollars à Londres (le 3 janvier 2017) d'évoluer autour des 70 dollars aujourd'hui. Un niveau sur lequel bute le baril. A-t-il atteint ses limites' La production américaine de pétrole de schiste est pointée du doigt. Les efforts de l'Opep sont en effet mis à mal par la hausse de la production aux Etats-Unis. Les pétroliers indépendants américains profitent de la hausse des prix pour relancer de plus belle leurs coûteuses extractions de pétrole non conventionnel. Une toute récente statistique montre cependant que leur ardeur tend à faiblir. Le nombre hebdomadaire de puits de pétrole actifs aux Etats-Unis, qui donne une indication de la production américaine de brut à venir a, en effet, reculé de sept unités à 797 puits, selon la société américaine Baker Hughes. Est-ce annonciateur d'un ciel plus clément pour le baril' Sa «performance» d'hier indique qu'une hirondelle ne fait pas le printemps...
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