Algérie

À QUAND LE BOUT DU TUNNEL '



Lancé en 2018, le projet peine à avancer en raison des oppositions qui sont toujours de mise et des propriétaires terriens habitant la partie nord d'Ouzellaguène qui réclament leur indemnisation.Le projet de renforcement de l'alimentation en eau potable de la région de Bouzeguène, ainsi que celle de la commune d'Ifigha, dans la daïra d'Azazga, n'arrive plus à connaître le bout du tunnel, plus de trois années après son lancement en avril 2018.
Objet de multiples oppositions enclenchées par des propriétaires terriens à la périphérie nord d'Ouzellaguène, dans la wilaya de Béjaïa, les travaux de ce projet, pour lequel une autorisation programme de deux cent milliards de centimes a été consacrée, et qui devait initialement être mis en service à la fin de la même année 2018, éprouvent d'énormes difficultés à avancer et à trouver une cadence normale.
Pourtant, l'ancien ministre des Ressources en eau, qui avait reçu en 2018, au siège de son ministère, une délégation de la coordination des comités de village de Bouzeguène, avait prédit et miroité la concrétisation du projet en juin 2019. Cependant, le projet peine à avancer en raison des oppositions qui sont encore de mise. Les propriétaires terriens habitant la partie nord d'Ouzellaguène réclament toujours leur indemnisation.
Bien que le barrage Tichy-Haf est quasiment à sec, ne pouvant profiter à la région de Bouzeguène durant la saison estivale en cours, la population locale dit vouloir au moins anticiper pour les saisons à venir afin d'éviter de nouveau les restrictions insupportables qui atteignent jusqu'à 32 jours sans aucune goutte d'eau dans les robinets.
Ce qui semble irriter le plus la population, c'est le silence complice des autorités de wilaya et du ministère des Ressources en eau concernant la situation de ce projet. La coordination des comités de village a tenté, à maintes reprises, de mener des missions de bons offices auprès, notamment, des auteurs des oppositions. Elle a réussi à lever certaines d'entre elles, mais a échoué pour d'autres, dont les auteurs maintiennent toujours le veto.
En juillet 2019, c'est le secrétaire général du ministère des Ressources en eau, M. Belkaceb, qui s'est déplacé au lieudit Chréa, accompagné du wali, du directeur de l'hydraulique et de tous les responsables des entreprises engagées dans le projet. À l'époque il a surtout été question de la reprise immédiate des travaux et de la prise en charge de tous les problèmes liés aux deux projets, celui de Tichy-Haf et celui de la réhabilitation de la source d'Aderdar.
La coordination des comités de village de Bouzeguène a, à nouveau, pris son bâton de pèlerin pour accueillir sur la table des négociations, en présence des sages, les délégués de la population d'Ouzellaguène qui réclamaient aussi leur droit d'accès à l'eau.
Un dialogue très franc a caractérisé cette rencontre, qui a abouti à la préparation d'une entrevue avec tous les responsables de la wilaya impliqués dans le projet de renforcement de l'alimentation en eau potable de la commune de Bouzeguène à partir de Tichy-Haf, à l'effet de permettre la levée de l'opposition dans la partie Ouzellaguène. En vain, puisque la situation demeure toujours bloquée.
Pour soulager un tant soit peu la souffrance de la population, un nouveau projet de deux forages en profondeur est désormais envisagé au niveau du lit de l'oued de Boubhir.
Des forages qui viendront renforcer les puisards existants qui s'assèchent rapidement, puisqu'ils sont d'une profondeur inférieure à 10 m. En attendant, la population devra continuer à faire face à un stress hydrique sans précédent.

KAMEL NATH OUKACI


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