Algérie

A quand la réhabilitation du Grand Hôtel'



A quand la réhabilitation du Grand Hôtel'
A la faveur de l'abandon l'ayant frappé, il est transformé en lieu abritant toutes les turpitudes et toutes les formes de débauche.Il est l'un des plus beaux joyaux architecturaux dominant la place du Maghreb, située en plein coeur d'Oran. Il s'agit du Grand Hôtel d'Oran qui est livré à l'abandon total malgré la régularisation de sa situation administrative après qu'il a été vendu et récupéré. Sa gestion a été confiée à l'Entreprise de gestion des infrastructures touristiques de l'Ouest. Et depuis rien n'a été fait dans le cadre de sa rénovation malgré la petite parlote qui a fait récemment état d'une opération de réhabilitation. Plus d'un s'attendait ne serait-ce qu'à un replâtrage d'autant que la Grande Poste, située en face de l'hôtel, a été rénovée et ouverte récemment aux usagers au grand bonheur des férus des sites historiques.Le Grand Hôtel d'Oran est l'un des repères de l'histoire contemporaine de la ville des Deux Lions, Oran. A cause de l'abandon l'ayant frappé pendant de longues années, le Grand Hôtel est transformé en lieu abritant toutes les turpitudes et toutes les formes de débauche, à commencer par la prostitution et la consommation de drogue et d'alcool sans compter les sans domicile fixe l'ayant élu comme gîte dès que le crépuscule commence à se dessiner à l'horizon.Au niveau local, l'on parle avec arrogance, l'établissement touristique public, en l'occurrence le Grand Hôtel d'Oran, n'est plus à vendre et encore moins à privatiser. Il a été récupéré par l'Etat, suite à l'annulation de la transaction qui avait été conclue avec un opérateur privé ayant procédé à son achat en 2008. Faisant face à la Grande-Poste d'Oran, la gestion de ce monument historique d'une architecture exceptionnelle revenait à l'Entreprise de gestion touristique de l'Ouest, l'Egto. La transaction conclue quant à sa privatisation a laissé pantois plus d'un, notamment les férus d'histoire et de sites historiques que recèle la ville d'Oran. Sa récupération n'a pas été facile, étant donné que le désormais ex-nouvel acquéreur, qui s'est lancé dans une bataille juridique, croyait avoir acquis les murs, alors que la transaction reposait essentiellement sur la vente du fonds de commerce. Celui-ci lâche donc l'établissement au profit de l'Entreprise de gestion touristique de l'Ouest. Et depuis, une grande problématique est posée vu que le Grand Hôtel a été abandonné, ses murs sont livrés aux aléas de la nature qui les a dégradés. Ses structures ainsi que son entrée principale sont squattées par les sans-abri et autres énergumènes le transformant en refuge. A la faveur de la nouvelle stratégie de l'Etat donnant priorité au développement touristique, les pouvoirs publics songent d'ores et déjà à sa rénovation. C'est du moins ce que nous avons appris de sources proches de la direction du tourisme de la wilaya d'Oran annonçant que plusieurs mesures sont annoncées dans un proche avenir dont la réhabilitation de l'hôtel. Le ton est donc à l'évaluation du projet devant aboutir au lancement du chantier. Une injonction en ce sens a été prononcée par l'ex-wali d'Oran qui a ordonné l'évaluation du projet tout en mettant l'accent sur la nécessité de préserver son aspect architectural. La privatisation du Grand Hôtel d'Oran avait été décidée sous le prétexte visant le développement du tourisme en Algérie. Cette politique a pour but de sauvegarder plusieurs autres célèbres infrastructures hôtelières dont la gestion revient à l'Etat algérien représenté par l'Entreprise de gestion touristique de l'Ouest. Le Grand Hôtel a rapidement trouvé preneur. Implanté sur la place du Maghreb, en plein coeur d'Oran, le Grand Hôtel comprend 220 lits, 88 chambres et huit suites, un restaurant et un bar. Il a ouvert ses portes avant les années 1920. De célèbres personnalités politiques, culturelles et sportives comme le général De Gaulle et Marcel Cerdan y ont séjourné, faisant face à la Grande-Poste d'Oran qui avait fait l'objet du grand hold-up opéré en 1949 par le commando de l'Organisation spéciale se préparant à se lancer dans la lutte armée contre le colonisateur français. Marqué par une gestion non planifiée, l'hôtel a été boudé par les touristes, vu ses mauvaises prestations. Dans les 15 années ayant précédé sa vente, le taux de fréquentation n'a pas dépassé 40% avant que cette infrastructure ne soit déficitaire. A cela s'ajoute l'état d'abandon dont il a fait l'objet, ses murs, ses couloirs et ses chambres étaient dégradés. Plus que déterminés quant à sa privatisation, les promoteurs de cette idée sont allés loin dans leur «logique» en mettant en place un cahier des charges le 17 octobre 2004. Les soumissionnaires ne se sont pas manifestés en grand nombre.Pis encore, le peu de soumissionnaires futés qui avaient déposé leurs offres ont proposé des montants dérisoires avant que la vente ne soit décidée au profit d'un opérateur privé dont l'identité n'a pas été révélée à ce jour. La vente a été conclue pour un montant infime tournant autour de 50 milliards de centimes. L'inquiétude a vite fait de gagner les 65 agents employés du Grand Hôtel d'Oran, le spectre du chômage les guettait aussitôt la vente conclue. A plusieurs rendez-vous importants, ils sont montés au créneau, revendiquant un plan de réaménagement de l'édifice et leur réintégration à leurs postes de travail. «La privatisation du Grand Hôtel ne devrait en aucun cas être conclue aux dépens des employés», dira un chef de rang ayant passé les plus belles années de sa jeunesse à servir les clients fidèles du restaurant du Grand Hôtel. Tout récemment, l'on a annoncé une opération de réhabilitation de cette belle infrastructure hôtelière, située au centre-ville d'Oran. Et depuis, plus rien.


Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)