Algérie

A quand l'ouverture des marchés de quartier ?



Au moins quatre marchés de quartier, dont certains nouvellement construits, attendent depuis des semaines l'ouverture. La fermeture de deux d'entre eux, pour des raisons de réfection, pénalise depuis plusieurs mois commerçants et usagers de ces marchés. C'est le cas notamment du marché dit du Point du jour, se trouvant sur un axe routier très fréquenté et couvrant plusieurs cités. A cause de cette fermeture, une quarantaine de chefs de famille se sont trouvés condamnés au chômage technique. On leur a promis la reprise de leur activité le 8 août dernier. Ne voyant rien venir, certains ont pris l'initiative de s'adresser aux autorités publiques. Ni les services de la wilaya, ni ceux de l'APC n'ont pu leur apporter une réponse claire. On les a orientés vers les services du Commerce. Ils ont appris au niveau de cette direction que le prolongement de la fermeture de leur « source de subsistance » est dû à un simple retard de remise de rapport d'un bureau d'études. Apparemment, ce bureau d'études devait remettre un rapport attestant la conformité ou non des travaux effectués. Mais, jusqu'à hier, il ne s'est pas encore manifesté. Se trouvant en congé annuel, le directeur du Commerce, seule autorité en mesure de faire pression sur ce bureau d'études, n'a repris ses fonctions qu'hier. Les usagers de ce marché sont ceux même qui se plaignent des désagréments que leur cause le marché sauvage installé un peu plus haut au niveau de la rue en face du CEM du quartier. Le marché du quartier Miramar présente un autre cas de figure. Depuis mai dernier, les marchands de légumes et de fruits, qui disposaient de stands se trouvant alignés sur la rue Jean Craft, ont été déplacés pour installer des «tables» couvertes, uniformisées et alignées. Ce qui a conféré un aspect plus convivial à ce marché. Seulement, depuis des semaines, les travaux ont été achevés mais les marchands n'ont pu rejoindre leurs places habituelles. Ceux qui ont consenti à nous entretenir nous ont expliqué que certains se sont acquittés du loyer et d'autres n'ont pu le faire. Un responsable, siégeant dans une administration à El-Hamri, exige de tous les commerçants l'épuration de leur situation avant d'ordonner la reprise de l'activité au sein de ce marché. On nous indique que les arriérés du loyer de certains commerçants s'élèvent à 6 millions. La plupart d'entre eux semblent disposés à négocier des échéanciers pour épurer leur situation. Après la période de canicule passée sous le soleil, ils craignent que leur calvaire ne se prolonge encore durant le mois de Ramadan.

 On nous signale un autre marché réalisé à Es-Sénia, mais toujours fermé pour des raisons inexpliquées : c'est celui du quartier dit Kara. Une autre structure du même genre, se trouvant dans la même commune, s'est transformée en lieu de débauche, nous confirment plusieurs citoyens. A l'USTO, un marché couvert réalisé à quelques dizaines de mètres du marché sauvage quotidien n'a pas encore ouvert ses portes. Or, le marché sauvage cause énormément de désagréments, notamment aux administrations voisines. D'autre part, il se trouve sur un espace qui sert, la nuit, de décharge sauvage pour les habitants des cités limitrophes. Selon plusieurs citoyens, ce dilettantisme de la part des responsables locaux dément leur volonté de lutter contre les marchés sauvages et le respect des règles minimales de l'hygiène publique.




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