Le nombre de diabétiques ne cesse d?augmenter chaque année. Cette pathologie affecte 8% de la population algérienne. Le problème de la prise en charge thérapeutique de ces malades se pose avec acuité. Les 500 000 insulino-dépendants se heurtent depuis des années à des difficultés, notamment des dépenses pécuniaires. Considérée comme étant une maladie chronique mais les mécanismes (tiers payant) mis en place pour répondre aux besoins de cette catégorie de la population sont souvent en dysfonctionnement. Nombreux sont les diabétiques qui se plaignent de l?inexistence du type d?insuline adapté à leur cas dans des pharmacies conventionnées avec la CNAS. Pourtant, l?approvisionnement en la matière (importation) est aussi important que les autres pays voisins. Le remboursement de certains produits tels que les seringues pour insuline et les stylos insuline pour enfant est aussi un problème auquel sont confrontés ces malades. Un malade diabétique doit débourser au moins 60 DA par jour seulement pour les seringues et la plupart d?entre eux sont des insulino-dépendants. A noter que la fabrication de l?insuline en Algérie est un projet qui date de plus de dix années. Mais à ce jour, aucune goutte n?a été encore fabriquée. Le groupe Saïdal, qui s?est engagé dans cette « aventure » avec le laboratoire franco-allemand Aventis pour la production de l?insuline, avait annoncé la fabrication de 3 millions d?unités par an par l?usine de Constantine dès février 2004. Une année après, les diabétiques algériens continuent de payer encore leur produit vital au prix fort de l?importation. Les malades sont par ailleurs rassurés par les pouvoirs publics que l?insuline sera toujours importée tant que la fabrication nationale n?est pas en mesure de répondre aux besoins. A noter que l?autorisation renouvelée en juin 2004 au laboratoire danois, Novo Nordisk, d?importer de l?insuline et de fabriquer dans son usine à Tizi Ouzou des hypoglycémiants a soulevé un véritable tollé. Mais, il est clair qu?au vu des chiffres alarmants du nombre de diabétiques, des investissements directs en matière de production de l?insuline ne peut être qu?encouragés.
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Posté Le : 02/01/2005
Posté par : sofiane
Ecrit par : Djamila Kourta
Source : www.elwatan.com