Algérie

A quand l'éradication des écoles en préfabriqué '


A quand l'éradication des écoles en préfabriqué '
L'année dernière, plusieurs grèves ont été enclenchées par les élèves pour réclamer l'amélioration de leurs conditions de scolarité.Le peuple qui a les meilleurs écoles est le premier peuple : s'il ne l'est aujourd'hui, il le sera demain.» Cette citation du philosophe François-Jules Suisse, dit Jules Simon (1814-1896), semble ne plus inspirer les responsables en charge du secteur de l'éducation en Algérie.Le mal qui ronge ce secteur très névralgique ne réside pas uniquement dans l'inadéquation des programmes scolaires, mais aussi dans la qualité et l'état des établissements.Un état qui, parfois, n'incite guère les élèves à aller y apprendre. C'est le cas dans la wilaya de Boumerdès, où des milliers d'élèves continuent de fréquenter, à ce jour, des écoles en préfabriqué, dépourvues des moindres commodités. Si l'Etat avait réussi à reloger la quasi-totalité des sinistrés du séisme de 2003, il n'a, jusque-là, rien entrepris pour éradiquer les 62 écoles (811 classes), réalisées au lendemain de la catastrophe pour ne pas compromettre la scolarité des élèves de la région. Pourtant, d'aucuns, y compris les responsables du secteur, savent et reconnaissent que la durée de vie de ces établissements, censés être provisoires, est dépassée.On en trouve malheureusement partout à travers la wilaya : 7 à Boudouaou, 6 à Dellys, 5 à Corso, 4 à Thénia, 3 à Zemmouri, 3 à Bordj Menaïel, etc. Certains se trouvent dans un état déplorable. L'exemple le plus édifiant est le lycée Tala Maâli de Zemmouri, qui compte 21 classes très dégradées avec des fenêtres arrachées, des portes cassées et des toitures non rénovées.«Cela fait trois ans qu'on parle de la réalisation d'un lycée en dur ici, mais on n'a encore rien vu venir», déplore un lycéen qui nous a fait visiter l'établissement. «Cette année, on a 6062 inscrits répartis sur 22 divisions pédagogiques», précise un enseignant. L'année dernière, plusieurs grèves ont été enclenchées par les élèves pour réclamer l'amélioration de leurs conditions de scolarité. «Les classes ne sont pas dotées de chauffage à cause des risques d'incendie. En hiver, les coupures électriques sont fréquentes. L'eau filtre de partout, car l'étanchéité n'a jamais été refaite. Comment voulez-vous enseigner ou étudier dans de telles conditions '» déplore-t-il.Et de faire remarquer la vétusté du mobilier scolaire et le manque d'entretien des espaces extérieurs. Malgré les protestations des élèves qui ont observé des grèves çà et là, leurs revendications, pourtant légitimes, n'ont pas trouvé une oreille attentive auprès des services concernés.Les carences susmentionnées sont signalées au niveau de nombreuses autres écoles de la région. Mais le gouvernement ne semble guère s'inquiéter de l'avenir des élèves qui y étudient. Il tarde à ce jour d'inscrire un programme spécial en vue d'éradiquer ces structures en bois qui rappellent le triste souvenir du séisme 2003 et leur remplacement par des écoles répondant aux normes.


Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)