La colère s'amplifie dans le milieu des agriculteurs, éleveurs et autres acteurs du monde agricole. L'exacerbation a atteint le paroxysme ces dernières semaines avec la mise en route du processus qui permet aux agriculteurs et éleveurs d'aménager leurs conditions de travail.De contrôler également le cycle biologique des espèces domestiquées dans le but de produire des aliments et d'autres ressources utiles à la société. D'où l'impatience constatée sur le terrain à la suite du retard mis par différents fournisseurs d'ici et d'ailleurs de fournir dans les délais prescrits la matière première. Et lorsque celle-ci destinée à assurer une bonne rentabilité agricole et d'élevage n'arrive pas, la colère prend toute sa signification. C'est certainement le cas en ce qui concerne de nombreux accords de fourniture de produits agricoles et d'élevage. Notamment ceux que les Américains s'étaient engagés à fournir sur la base des quatre mémorandums d'entente signés le 16 janvier dernier à Sacramento entre l'Etat algérien représenté par son ministre de l'Agriculture, du Développement Rural et de la Pêche (Madrp) Abdelkader Bouazghi et celui de l'Etat de Californie aux USA.
Celui-ci est représenté par le consortium américain Robert International Agriculture Development (Rida). Contrairement à son homologue algérien dont la mission paraissait être uniquement la signature des mémorandums, la secrétaire du département de l'Alimentation et de l'Agriculture de Californie, Karen Ross est allée plus loin dans ses propos ; elle a tenu à mettre en relief la puissance de son pays à tous les niveaux. C'est notamment le cas lorsqu'elle affirme : «La Californie est une grande puissance agricole. Elle se singularise par des innovations technologiques, un des facteurs déterminants de la croissance et du dynamisme du secteur agricole américain». Ce qui, quelques mois auparavant, avait certainement impressionné les Algériens du Madrp.
Pour la énième fois, après les opérations des années 1980 avec l'acquisition de vaches laitières américaines, l'Algérie matérialisera l'acquisition de 70.000 autres bovins du même type. C'était du 13 au 18 janvier dernier à l'issue d'un séjour du ministre algérien de l'Agriculture et plusieurs de ses proches collaborateurs aux USA. Et si ces derniers ont présenté à leurs hôtes algériens ce qu'ils ont produit pour leur être vendu, ces derniers se sont limités à parler tout au long de leur séjour en terre californienne des «différents programmes de développement agricole». Ils auraient été initiés par le président de la République Abdelaziz Bouteflika dans le cadre du Plan National de Développement Agricole (Pnda). «D'une certaine manière, les 4 mémorandums d'entente signés, permettent la mise en place de projets de partenariat dans les domaines de la transformation de la pomme de terre et de production laitière».
C'est à croire, qu'après 57 années d'indépendance et autant de pratique agricole et d'élevage y compris celle accomplie par les mêmes Américains, les Algériens sont toujours au stade de l'apprentissage des techniques d'élevage. Une démarche similaire avait été appliquée durant les années 1980 avec une opération d'importation des USA de plusieurs centaines de vaches laitières. En quelques mois, l'absence de suivi et d'entretien a généré un problème de fertilité de ces animaux importés à coup de devises fortes. Ensuite ce fut la baisse de la reproduction que les experts ont interprété comme étant la conséquence d'une expansion numérique non maîtrisée du cheptel. Tout ça n'est pas apparu dans les conditions portées sur les quatre mémorandums.
Tout semble avoir été fait et mis en application contre les intérêts de l'Algérie par le ministre algérien. Notre responsable a certainement été impressionné par l'entretien qu'il avait eu avec la secrétaire du département de l'Alimentation et de l'Agriculture de Californie, Karen Ross, sur les moyens de raffermir davantage la coopération et le partenariat entre les deux pays dans le domaine de l'agriculture. Abdelkader Bouazghi s'est limité à souligner la nécessité de développer davantage les relations économiques entre les deux pays dans une perspective de partenariat gagnant-gagnant. C'est d'ailleurs ce qu'il a mis en relief en parlant de l'évolution qu'a connue l'agriculture algérienne depuis les années 2000. Il a également souligné les opportunités d'investissement et de partenariat qui existent dans le domaine de l'agriculture. Le ministre a loué, au passage, la Californie qui dispose, de compétences et d'une expertise uniques dans le domaine agricole à même dira t-il «?de contribuer au renforcement des relations bilatérales entre l'Algérie et les USA.
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Posté Le : 19/03/2019
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : A Djabali
Source : www.lnr-dz.com