Algérie

A quand des passerelles '



L'Université M'hamed-Bougara de Boumerdès a organise, les 6 et 7 de ce mois, les 2es journées d'étude sur les relations université/entreprise.
L'occasion a été ainsi offerte aux universitaires et aux représentants d'entreprises d'aborder les problèmes qui empêchent les étudiants de faire connaître leurs travaux de recherche et de bénéficier d'un encadrement approprié lors de leurs stages au sein des entreprises, et les entreprises de connaître les innovations susceptibles de constituer une plus-value dans l'amélioration de leur appareil productif. La participation, malgré sa faiblesse de part et d'autre part, a néanmoins permis de réunir notamment les représentants du laboratoire de recherche en électrification des entreprises industrielles, de l'unité de recherche matériaux, procédés et environnement, du centre de recherche et de développement de l'électricité et du gaz, de la direction de la pêche et des ressources halieutiques, de la direction de la PME de la wilaya de Boumerdès et de l'Ansej ainsi que des étudiants en fin de cycle. Si les exposés des conférenciers se sont attardés sur des projets tels que celui du compteur électronique d'électrification, des conventions entre l'université et la direction de la PME de la wilaya et celle de la pêche et des ressources halieutiques ont procédé à la signature de conventions de partenariat pour qu'à l'avenir, des étudiants puissent bénéficier de facilités de stages au sein des entreprises économiques. Selon le directeur de la PME, M. Hamadi, il est impératif que l'entreprise s'intéresse aux recherches universitaires pour développer ses capacités productrices. «C'est pourquoi on essaie de les convaincre à travers de pareilles journées avec comme objectif l'amélioration des moyens de production où la technologie joue un grand rôle.» Il reste que des étudiants se plaignent du refus de certaines entreprises de les recevoir pour un stage et quand elles acceptent, elles limitent les recherches des étudiants à des thèmes qui ne coïncident pas toujours avec leurs recherches. Les conventions signées tentent de dépasser ces obstacles, à condition que toutes les entreprises les respectent ou encore soient au courant de leur existence. Car le manque de communication semble être une tare algérienne, notamment dans le secteur économique. Le cas du groupement Sonelgaz est l'exception confirmant la règle. Autre exemple, le programme de mise à niveau gratuit pour les entreprises n'a bénéficié qu'à 9 entreprises sur les 6 000 que comptent la wilaya. Tout le reste n'a pas entendu parler de ce programme ou n'a pas estimé utile d'en bénéficier. L'environnement économique algérien ne plaide pas non plus pour ce genre de comportement managérial. L'informel, la fraude fiscale et les vices de production sont parfois de règle. En marge, un plateau animé par Radio Mitidja, et auquel a été convié La Nouvelle République, a réuni des représentants des différents participants. Rappel a été fait des dernières mesures du gouvernement au profit de la recherche universitaire. C'est ainsi que le directeur général de la recherche scientifique, M. Aouragh, a annoncé l'exonération d'impôts de toute entreprise qui prendrait en charge des chercheurs. C'est là une mesure encourageante qui incitera les entreprises à s'intéresser à la recherche universitaire. Car il s'agit de parvenir à des automatismes au sein de l'économie algérienne où le réflexe de faire appel à la recherche scientifique pour améliorer la compétitivité seront de fait. Mais il faut d'abord assainir le climat économique à travers une politique économique à laquelle adhérera la majorité des Algériens et où les rôles seront définis explicitement pour chaque partie. C'est encore loin d'être le cas.


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