Algérie

A Propos Du Roman « Je Dois Tout à Ton Oubli » De Malika Mokeddem



Dans ses précédents romans Malika Mokeddem n’a pas lésiné sur l’usage du « je », ce qui lui vaut d’être classée de manière peut-être irréversible dans une case peu engageante et sans doute réductrice : l’autobiographie. Mokeddem assume courageusement tout au long de ses romans, à la première personne, sa façon de voir les choses et « tout le bien qu’elle pense » des archaïsmes de la société algérienne, ses atavismes, la gestion désastreuse du pays par un pouvoir en deçà de tout, le déferlement de la violence intégriste des années 90 et suivantes et subséquemment les traces désormais indélébiles qu’elle a laissées dans les comportements sociaux, dans l’imaginaire collectif. Indéniablement, et c’est un lieu commun que de le dire, Mokeddem couche sur le papier une écriture féminine, affirmée fortement et souvent de bonne facture du reste. Son mérite, outre le fait d’écrire, est de le faire précisément depuis ce statut de femme libre avec « toutes les casseroles » qu’il traîne derrière lui. C’est cette liberté de ton qui lui vaut son succès des deux côtés de la Méditerranée.

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