Algérie

A propos du «droit de se défendre»


Les gouvernements et les médias occidentaux (dans leur majorité) n'arrêtent pas de rappeler, comme un leitmotiv, «le droit d'Israël de se défendre» après l'attaque-surprise et violente qu'il a subie le 7 octobre dernier de la part du mouvement palestinien Hamas.Ce «droit de se défendre», Israël l'a exercé à plusieurs reprises depuis 1948 et l'exerce encore aujourd'hui avec une férocité aveugle et disproportionnée qui n'épargne ni enfants, ni femmes, ni vieillards ghazaouis sans défense et qui horrifie toutes les âmes nobles de la planète. Mais ce «droit de se défendre» est apparemment dénié au peuple palestinien qui ne subit rien de moins que 75 années de colonisation et de terrorisme d'Etat de l'occupant israélien. Israël aurait donc un droit absolu de se défendre et les Palestiniens aucun !
Dans un article retentissant du journal français Le Monde intitulé «Violence et brutalité», paru en septembre 1977, l'écrivain Jean Genet a mis en opposition la «violence» («à peu près synonyme de vie» disait-il. «Le grain de blé qui germe et fend la terre gelée, le bec du poussin qui brise la coquille de l'?uf, la fécondation de la femme, la naissance d'un enfant, relèvent d'accusation de violence. Et personne ne met en cause l'enfant, la femme, le poussin, le bourgeon, le grain de blé») des desperados de la «Fraction armée rouge» et «la brutalité» de la société ouest-allemande de l'époque, «repue et inégalitaire». Au risque d'être accusé d'antisémitisme, nous pensons pareillement que le Hamas, le 7 octobre dernier, a fait usage de cette même «violence» révolutionnaire afin de faire valoir son «droit de se défendre» face à la criminelle «brutalité» du sionisme et pour arracher son droit à une patrie (même si rien ne justifie la mort d'un enfant, que cet enfant soit palestinien ou israélien).
«Plus la brutalité sera grande, plus le procès infamant, plus la violence devient impérieuse et nécessaire» écrivait dans son papier cité plus haut l'indomptable écrivain.
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