A PROPOS DES DEUX ALGÉRIENS LIBÉRÉS DE GUANTANAMO

Leur présentation devant la justice n’est pas évidente
Selon un communiqué, daté du 2 juillet, deux Algériens, détenus depuis six ans au centre de détention de Guantanamo, ont été remis aux autorités algériennes. Il s’agit, selon des informations, de Hamlili Ahmed Mustapha et de Haouari Abderrahmane, âgés respectivement de 49 et 28 ans.Tout en soulignant que l’Etat n’a rien à cacher, des sources judiciaires ont confié, hier, que les deux «présumés» mis en cause subiront, dans un premier temps, «un examen de la situation» pour savoir s’ils font l’objet de recherche pour infraction, délit ou crime.La même source souligne que «ce n’est qu’après qu’ils comparaîtront devant les autorités judiciaires». Une révision de fichier est également indispensable pour vérifier si les deux mis en cause ne font pas l’objet de poursuites judiciaires. Dans le cas contraire, ils seront, de toute évidence, présentés à la justice.En effet, des sources sécuritaires ont indiqué que Hamlili Ahmed Mustapha et Haouari Abderrahmane sont «accusés» d’avoir activé au sein d’une organisation terroriste à l’étranger. Dans le cas où l’enquête prouvera les accusations retenues contre eux et le degré de leur implication, la justice prendra les dispositions nécessaires pour juger les deux mis en cause. Dans le cas contraire, ils seront libérés et remis à leurs familles.Nos sources judiciaires ont souligné, dans ce contexte, que jusqu’à l’heure actuelle, la présomption d’innocence est toujours de mise. Selon des informations sûres, les deux prisonniers accusés pour terrorisme ont été transférés sans aucune condition.Cependant, 17 autres Algériens, dont 6 Algéro-Bosniaques, sont toujours détenus par l’autorité américaine au centre de détention le plus contesté dans le monde. Sur ce dossier, le doute et l’incertitude planent. Aucune information n’est rendue publique quant au sort du reste des prisonniers.Il est néanmoins à souligner que l’initiative entreprise par le Pentagone n’a pas satisfait tout le monde. Certaines ONG, en mal de popularité, n’ont pas hésité à exprimer des doutes quant au sort qui serait réservé aux deux prisonniers mis en liberté.