La famille du Dr Ahmed Aroua répond, suite à l'article de Kamel Bouchama, intitulé «A propos de Nachid El Oumal», paru dansEl Watan du mardi 17 mars 2015.«Grand fut notre étonnement à la lecture de cet article dont l'auteur suscite une polémique autour du concepteur de Nachid El Oumal (Le chant des travailleurs) écrit par le Dr Ahmed Aroua et composé par le musicien Haroun Rachid. Une polémique qui n'a jamais existé ! Comment pourrait-elle susciter des avis contradictoires alors que le compositeur lui-même (Haroun Rachid), qui était aux premières loges de l'événement, rapporte les différentes étapes de l'élaboration du texte par le Dr Ahmed Aroua ' D'autant plus que cela a été confirmé par l'ensemble des compagnons de Aïssat Idir et des membres fondateurs de l'UGTA présents au camp de Bossuet et que Boualem Bourouiba reconnaît expressément dans son livre Les syndicalistes algériens ? leur combat de l'éveil à la libération 1936-1962 (Co-édition Dahlab/Enag, 2001, p319) : «C'est à Bossuet que fut composé l'hymne des travailleurs UGTA, paroles du Dr Ahmed Aroua et musique de Haroun Rachid.» Alors que l'auteur de l'article déclare, à notre grande surprise aussi, que c'est Tahar Gaïd et Boualem Bourouiba qui sont les concepteurs de cet hymne, et que le Dr Ahmed Aroua aurait confirmé cette paternité.Ce qui est totalement faux ! Or, nous savons que Boualem Bourouiba et Tahar Gaïd étaient de grands amis du Dr Ahmed Aroua et avaient passé quelques années ensemble au camp de Bossuet.La question qui se pose est la suivante : pourquoi la revendication n'a pas été faite du vivant de l'auteur, mais 23 ans après son décès ' Rappelons que l'honnêteté intellectuelle du Dr Ahmed Aroua, reconnue par tous, ne lui aurait jamais permis de s'approprier une ?uvre qui n'est pas sienne.Voici les propos du Dr Ahmed Aroua concernant Nachid El Oumal : «Nachid El Oumal a été composé et mis en musique en 1957 au Camp d'internement de Bossuet, sous l'impulsion et la direction du chahid Aïssat Idir et de ses compagnons, membres fondateurs ou responsables de l'UGTA qui se trouvaient dans le camp. Nous en citons entre autres : Djermane Rabah, Boualem Bourouiba, Ali Yahia Abdelmadjid, Benaïssa Attalah, Zitouni Ahmed, Habib Mohammed, Gaïd Tahar, Bourouiba Hassane, Flici Mohammed?Les paroles étaient de Ahmed Aroua et la musique de Haroun Rachid. Ce chant a été chanté pour la première fois derrière les barbelés par la chorale des détenus du camp de Bossuet sous la direction de Haroun Rachid. Ce chant, adopté par les premières centrales de l'UGTA, a été exécuté par l'Orchestre national de la RTA, enregistré sur disque et diffusé par l'UGTA.» De nombreux témoignages (Sid Ali Abdelhamid, Lamine Bechichi?) et écrits corroborent ces faits.Ce qui est encore plus grave dans l'article de Kamel Bouchama, c'est que l'auteur sort de son objectivité et avance des propos personnels désobligeants en affirmant que Tahar Gaïd «était, sans aucun doute, le mieux placé pour choisir les mots, les assonances et les rimes qui convenaient pour faire vibrer les travailleurs au rythme de leur Nachid.» Comme dirait le Dr Ahmed Aroua : «Toute extrapolation destinée à embrouiller les lecteurs ne peut confondre que son auteur.»
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Posté Le : 21/03/2015
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Mahmoud fils du Ahmed Aroua
Source : www.elwatan.com