Algérie

A propos de la sortie de Saïdani sur le pouvoir occulte



Le cabinet noir, la mafia politico-financière et... la solution Enfin, le mot est lâché! La prochaine Constitution -que les électeurs algériens seront appelés à voter en automne prochain- viendra substantiellement éroder, voire museler, les pouvoirs des «cercles occultes», qui continuent donc à diriger le pays via des coteries placées à tous les niveaux de la décision. Cette déclaration ne vient pas d’un simple citoyen lambda, peu habitué aux «cuisines internes», mais d’un haut responsable de l’Etat, en l’occurrence le numéro 3 de la hiérarchie établie du pouvoir, le président de l’Assemblée populaire nationale (APN), Amar Saïdani, lui-même. Il a fallu donc attendre deux mandats présidentiels consécutifs pour arriver à cette vérité que personne n’a osé assumer jusque-là, sauf pour certains hommes politiques versés dans l’opposition qui ont dénoncé, depuis longtemps, la mainmise de cette partie occulte du pouvoir sur les affaires du pays. Il y a eu ensuite un livre édité en France par un ancien journaliste, ex-officier de l’armée algérienne, aujourd’hui exilé en France, sous le titre évocateur et provocateur de «La mafia des généraux», Hichem Aboud qui met en lumière le rôle joué par ce pouvoir occulte pendant des décennies. Cette question de pouvoir occulte revient aujourd’hui au cœur de l’actualité politique puisqu’elle intervient dans une période marquée par une lutte feutrée au sein des rouages de la République, matérialisée par le limogeage (?) d’Ahmed Ouyahia et le forcing opéré et réussi par le FLN de Abdelaziz Belkhadem pour asseoir sa politique. Existe-t-il réellement une relation de cause à effet dans le changement gouvernemental décidé par le président Bouteflika? La question reste posée en l’absence de tout indice fort révélateur. Mais la volonté manifeste mise par le nouveau Chef du gouvernement, Abdelaziz Belkhadem, à soumettre au peuple, à travers un référendum, une nouvelle Constitution qui augmentera davantage les prérogatives présidentielles, laisse supposer que cette bataille en sourdine est arrivée à son point culminant et renseigne quelque peu sur cette réalité. En tout état de cause, la sortie du président de l’APN est à mettre à l’actif d’un plan de communication réfléchi et concerté, à l’effet de mettre à nu les agissements de ce pouvoir occulte associé à une mafia politico-financière qui rêve de prendre sa revanche après les coups de boutoir qu’elle a reçus depuis quelque temps.


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