Algérie

A propos de l'article sur le MaMa



Suite à votre enquête publiée le 16 juillet concernant la gestion du projet du MaMa, j’apporte des précisions en guise de droit de réponse : le marché a été conclu avec le ministère et non avec le MaMa qui n’existait pas à l’époque. Assurément,  M. Djehiche, le directeur du MaMa, ne connaît pas le dossier. Il a déclaré : «Quand un architecte travaille sur un projet, le propriétaire reste le maître de l’ouvrage qui est en droit d’intervenir sur le bâtiment chaque fois qu’il l’estime nécessaire.» Il n’y a rien à estimer. Les lois de la République consacrent en matière de construction publique donc de dépense publique un triptyque très clair : le maître de l’ouvrage (MO), responsable de l’opportunité de la dépense et de l’exécution du marché conformément aux prescriptions de l’architecte. Le maître d’œuvre, responsable de l’aspect technique et du parti architectural (validés par le MO). Enfin, l’entreprise, responsable de l’exécution des travaux conformément aux prescriptions de l’architecte. Les limites de compétence et de responsabilité entre ces trois intervenants sont étanches. Toute contrevenance à cette règle met en péril la traçabilité de la décision et crée une rupture de la chaîne de responsabilités. M. Djehiche déclare : «Si je prends en considération les griefs de Faïdi, dans ce cas-là, si je l’avais engagé pour construire une maison, je ne pourrais pas toucher à ma salle de bains sans demander son autorisation.» Rappel : les travaux ont été exécutés conformément à des prescriptions validées par les services compétents du ministère. Nul n’a le droit d’en changer la nature sans se soumettre aux procédures réglementaires. Il n’appartient donc pas à M. Djehiche de juger de la pertinence d’un ouvrage ni de modifier de son propre chef telle ou telle disposition exécutée et payée. Confusion dangereuse : nous ne parlons donc pas de la salle de bains de M. Djehiche, mais de gestion de deniers publics. Par ailleurs, M. Seray, directeur central et signataire du marché, a déclaré : «Pourquoi Faïdi crache-t-il dans la soupe'» Je suis indigné par la vulgarité du propos en rapport à sa fonction.  Dois-je lui reconnaître une quelconque faveur ' Ou dois-je lui rappeler que le ministère a procédé sous son sceau au règlement de situations de travaux d’entreprises alors que pendant toute la durée du chantier, la relation contractuelle avec l’architecte était suspendue par un ordre de service d’arrêt dûment signé par ses soins ' Voyez-vous Monsieur le directeur, pendant que vous avez suspendu mon contrat, j’étais en train de réaliser une «galerie provisoire» en lieu et place du musée. Alors, galerie ou musée ' Avec ou sans architecte ' Il reste à résoudre cette question à l’amiable en régularisant le contrat de la galerie puis en exécutant le contrat du musée. Enfin, Monsieur le directeur central, puisque nous sommes dans l’«art moderne», je déplore qu’à votre niveau de responsabilité vous confondiez marchés publics et soupe populaire. CQFD.   Halim Faïdi – architecte  


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